7 janvier 2023

Le Coin des Graphiques – travail – crédits – dépôts à vue – retraite

L’âge réel de départ à la retraite en France

L’âge moyen de départ à la retraite, en France, s’élevait, en 2020, à 62 ans et 3 mois. Il est de 62 ans et 6 mois pour les femmes et de 62 ans pour les hommes. Cet âge qui était en baisse constante depuis les années 1980 est en hausse depuis 2010, année du passage de la retraite à 62 ans. Près de la moitié des personnes liquidant leurs droits à la retraite ont un âge inférieur à 62 ans. Sont concernés les fonctionnaires dits de catégorie active, les titulaires des régimes spéciaux, les bénéficiaires du dispositif carrières longues, ainsi que les personnes handicapées ou invalides pouvant anticiper leur départ à la retraite.

INSEE

Les ménages puisent dans leurs comptes courants

L’encours des dépôts à vie après avoir atteint, selon la Banque de France, un sommet en septembre 2022 à 542 milliards d’euros est passé à 524,4 milliards d’euros. Sur le mois de novembre, le recul est de 3,3 milliards d’euros. Les Français dans un contexte inflationniste diminuent leurs liquidités afin de compenser leurs pertes de pouvoir d’achat. Cette contraction s’explique également par une réallocation de ces liquidités vers des placements offrant une rémunération. Au mois de novembre, la collecte du Livret A a été positive de 600 millions d’euros et celle de l’assurance vie de 1,4 milliard d’euros. Malgré tout, l’encours des dépôts à vue, sur les 11 premiers mois de l’année, a progressé de 10,6 milliards d’euros. Depuis le début de la crise sanitaire, cet encours a augmenté de 118 milliards d’euros. La baisse constatée depuis deux mois reste donc limitée.

BdF

Record de distribution de prêts en 2022 en France

L’encours des crédits aux particuliers a atteint, selon la Banque de France, 1508 milliards d’euros en hausse de 5,8 % en rythme annuel. La croissance des crédits à l’habitat poursuit sa normalisation dans un contexte de remontée progressive des taux. En novembre, le flux des nouveaux crédits à l’habitat s’élève à 18,3 milliards d’euros après 18,6 milliards d’euros en octobre (valeurs corrigées des variations saisonnières). Les taux sont toujours orientés à la hausse. Le taux effectif au sens étroit -TESE-, c’est-à-dire hors frais et assurances était en novembre de 1,91 % en moyenne, après 1,77 % en octobre. Le taux de croissance annuel de l’encours des crédits à l’habitat s’inscrit à +5,7 % en novembre, après +5,9 % en octobre. Il s’élevait à 1276 milliards d’euros. Le taux de croissance des crédits à la consommation s’établit à +4,0 %, après +4,3 % en octobre. L’encours était de 202 milliards d’euros.

 Pour le mois de décembre, les premières informations de la Banque de France soulignent la poursuite de la hausse des taux pour les nouveaux crédits à l’habitat. En moyenne, les taux seraient de 2,04 %. La production nouvelle mensuelle serait en repli à 15 milliards d’euros. Sur l’année, le taux de croissance de l’encours des crédits à l’habitat s’établirait à +5,5 %. Hors renégociations, en rajoutant les toutes premières estimations pour décembre, la production de crédits nouveaux cumulée sur l’année ressortirait à 218,4 milliards d’euros, soit un plus haut historique en dehors de l année 2021 exceptionnelle, à laquelle 2022 n’est inférieure que de 3 %.

BdF

L’indice du coût du travail en hausse sensible

L’indice du coût du travail calculé par secteur par l’INSEE est utilisé comme indicateurs dans le cadre des négociations collectives et comme indicateur de coût  dans une clause d’indexation.

Au troisième trimestre 2022, les heures rémunérées reculent, selon l’INSEE, légèrement tandis que la masse salariale versée par les employeurs augmente nettement, dans un contexte de forte inflation. Cette dernière a entraîné des renégociations d’accords salariaux et une nouvelle revalorisation automatique du Smic de +2,01 % au 1er  août 2022 (après une revalorisation de +2,65 % au 1er mai 2022). La masse salariale est en augmentation en raison de la mise en place, en juillet, de la prime de partage de la valeur (PPV), succédant au dispositif de prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (Pepa) qui a pris fin au 31 mars 2022. Elle en reprend les principes avec un triplement des plafonds de versement : les entreprises ont ainsi la possibilité de verser, entre juillet 2022 et décembre 2023, jusqu’à 3 000 euros de primes (6 000 euros pour celles ayant conclu un accord d’intéressement), exonérées d’impôt sur le revenu et de cotisations sociales à chaque salarié dont la rémunération est inférieure à trois Smic.

INSEE