Le Coin des statistiques
Le crédit à la consommation, victime du confinement
Entre la fin mars et la fin juin, l’encours des crédits à la consommation des ménages a baissé de 1,1 milliard d’euros passant de 187,2 à 186,1 milliards d’euros. Cette diminution est évidemment la conséquence du confinement qui durant huit semaines a contraint les dépenses de consommation. L’arrêt des ventes de voitures, des meubles et des cuisines, c’est-à-dire les principaux postes pour lesquels les ménages demandes des crédits à la consommation, explique ce recul.
En France, les taux d’intérêts moyens des crédits renouvelables, découverts et divers sont, en moyenne, de +4,9 %. Ceux des nouveaux crédits amortissables s’élèvent en moyenne à +3,3 %. Ils restent sur des niveaux inférieurs à ceux enregistrés en zone euro (respectivement +6,3 % et +5,1 %).
Cercle de l’Épargne – Banque de France
L’épineuse question des lits d’hôpitaux
Depuis 2013, ce sont 21 000 lits d’hospitalisation complète qui ont ainsi été fermés, soit une baisse de 5,1 % en six ans. Depuis les années 1980, des innovations en matière de technologies médicales et médicamenteuses, notamment en anesthésie et dans les techniques chirurgicales, ont en effet transformé les modes de prise en charge. Un nombre croissant de procédures se tourne vers des alternatives à l’hospitalisation complète. En conséquence, le nombre de places en hospitalisation partielle (encadré 1) progresse régulièrement : depuis 2013, 6 900 places ont été créées, soit une hausse de 9,7 % en six ans. En 2019, ce mouvement se poursuit et le nombre de places augmente de 1,9 %.
Cercle de l’Epargne – données DREES
Près de 20 000 lits de soins critiques en France
La prise en charge des patients atteints de Covid-19 lors de la vague épidémique du printemps 2020 a notablement reposé sur les capacités d’accueil en réanimation, soins intensifs et surveillance continue. Fin 2019, 5 400 lits de réanimation sont comptabilisés dans 323 établissements de santé. Ces lits sont destinés à des patients qui présentent (ou sont susceptibles de présenter) plusieurs défaillances viscérales aiguës, mettant directement en jeu leur pronostic vital et impliquant le recours à des méthodes de suppléances. Ce nombre a légèrement progressé depuis 2013 (+1,2 %). Pour les soins intensifs, 6 000 lits sont comptabilisés fin 2019. À la différence des lits de réanimation, ils sont destinés à des patients victimes de la défaillance d’un seul organe. Leur nombre a progressé de 10,3 % en six ans. Enfin, 8 200 lits de surveillance continue prennent en charge des patients nécessitant une observation clinique et biologique répétée et méthodique. Leur nombre a progressé de 8,2 % en six ans.
Cercle de l’Épargne – données DREES
Construction, un trou d’air prévisible
Après une chute en mars et avril due au confinement, puis une reprise progressive en mai et juin, les autorisations et mises en chantier de logements se sont stabilisées en juillet et août, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO). Cependant, cette stabilisation s’est faite à un niveau différent pour les autorisations et les mises en chantier, en comparaison de la période avant confinement. Les autorisations de chantier sont à un niveau très faible augurant d’un prochain décrochage pour les lancements effectifs de construction.
Les autorisations sont 24 % en-dessous du niveau atteint de décembre 2019 à février 2020, et 19 % en-dessous du niveau moyen des douze mois civils précédant le confinement.
Sur un an, de septembre 2019 à août 2020, 390 900 logements ont été autorisés à la construction, soit 51 900 de moins qu’au cours des douze mois précédents (- 11,7 %). Dans le même temps, 380 300 logements ont été mis en chantier, soit 27 900 de moins (- 6,8 %) que dans les douze mois précédents.