12 novembre 2022

Le Coin des Tendances – conglomérats – taux d’intérêt – inflation – réchauffement climatique

La fin des conglomérats a-t-elle sonné ?

Depuis une vingtaine d’années, les conglomérats, les grands groupes multi-activités n’ont plus la cote. Les études de cas soulignent leur sous-performance, la mauvaise allocation du capital et la faible rémunération des actionnaires. Les conglomérats souffrent d’une décote en bourse. Nombre d’entre eux se scindent en plusieurs entreprises afin de retrouver les faveurs des investisseurs. General Electric a ainsi engagé un processus de scissions qui a commencé en 2021 et qui devrait s’achever en 2024. Johnson & Johnson, 3M et Kellogg connaissent le même phénomène. Les sociétés allemandes Thyssenkrupp et Siemens ont récemment procédé à des cessions massives. Mitsubishi s’est, au Japon, séparé de ses activité automobiles. Les conglomérats se montrent plus résilients dans les pays émergents et en particulier en Asie. En Chine, malgré tout, le groupe Fosun, pour résoudre son problème d’endettement a décidé de se scinder.

La fin des conglomérats pourrait-elle également toucher les entreprises du numériques ? Ces dernières, en devenant des mastodontes, génèrent-elles encore de la valeur ? Un cinquième de la valeur marchande de l’indice S&P 500 des grandes entreprises américaines se trouve dans cinq sociétés technologiques – Alphabet, Amazon, Apple, Meta et Microsoft – qui ont consacré une partie de leurs bénéfices à la diversification. Les dirigeants de ces entreprises mettent en avant que leur diversification ait réalisée au nom la rentabilité et non pour répondre à une volonté de gérer un portefeuille équilibré de filiales distinctes comme dans les conglomérats de la vieille école. L’ingénierie et l’accès aux données permettent des économies d’échelle dans le développement de produits digitaux et des synergies commerciales. Les « écosystèmes numériques » seraient sains et ne seraient donc pas assimilables aux pratiques anciennes, comme ITT qui, dans les années 1970, avait acheté le loueur de voitures Avis sans qu’il y ait de réels liens avec les activités de la société mère. Les smartphones, les tablettes, les ordinateurs, les montres et les écouteurs d’Apple permettent de regarder les programmes, les applications que cette dernière a produits. La cohérence au fur et à mesure des rachats d’entreprises s’estompe. La position dominante d’Amazon dans le cloud computing, initialement destinée à soutenir son marché du commerce électronique, assure une grande partie des bénéfices et finance des rachats d’entreprises dans le divertissement. Amazon a ainsi acquis pour 8,5 milliards de dollars la MGM, propriétaire de la franchise James Bond), pour 3,9 milliards de dollars la société One Medical, un fournisseur de soins primaires et pour plus de 10 milliards de dollars l’entreprise de satellites Kuiper. Chez Alphabet, les activités lucratives de publicité du moteur de recherche et celles de YouTube subventionnent une opération cloud déficitaire. À force de multiplier les rachats, les grandes entreprises technologiques se font désormais concurrence dans plusieurs secteurs. Elles achètent de plus en plus chères des entreprises sans garantie de retour sur investissement, la logique de pouvoir l’emportant sur celle de rentabilité.

Les sociétés de capital-investissement n’échappent pas également aux risques de scission. Devenues au fil des années des groupes tentaculaires intervenant sur un grand nombre de secteurs d’activités, ces sociétés sont également contraintes de revoir leur modèle. Les faibles taux d’intérêt ont créé des géants de l’investissement alternatif gérant des milliards de dollars d’actifs privés, de crédits, d’immobiliers et d’infrastructures. Le fonds de Warren Buffet gère plus de 650 milliards de dollars d’actifs. La société d’investissement Apollo emploie deux fois plus de salariés que General Electric. L’ingénierie financière a permis l’essor de ces sociétés de gestion d’actifs et a été à l’origine de rendements. Avec la hausse des taux d’intérêt, le savoir-faire opérationnel reprend le dessus. Or, les conglomérats financiers ne sont pas obligatoirement les mieux à même pour gérer des activités de natures diverses. À terme, les gestionnaires des fonds ne dégageant pas suffisamment de rendement pourraient être contraints de vendre des actifs et restituer des liquidités aux investisseurs. Les entreprises sous-performantes se trouveront incapables de lever de nouveaux fonds et de faire face à leurs échéances.

Les deux secteurs phares de ces dix dernières années sont contraints de revoir leur modèle. Les stars de la net économie qui ont investi pas toujours à bon escient mettent en place des plans d’assainissement. Le groupe Meta (Facebook) a annoncé le licenciement de 11 000 salariés au mois de novembre. Les déconvenues sur le métaverse et la moindre attractivité de Facebook ainsi que la chute du cours de l’action expliquent ce plan de réduction des effectifs. Alphabet et Amazon pourraient faire de même prochainement. Pour le moment, les deux sociétés historiques comme Apple et Microsoft dont les politiques d’investissement apparaissent plus cohérentes semblent mieux s’en sortir.

Les trois dimensions de la hausse des taux d’intérêt

Le resserrement de la politique monétaire pour juguler la vague inflationniste s’articule autour de plusieurs dimensions : la rapidité des hausses, leur intensité, le niveau plafond et la durée du cycle de hausses.

Dans les premiers mois de 2022, les investisseurs et les analystes pensaient que la hausse serait limitée en intensité et dans le temps, considérant que l’inflation était essentiellement importée. Ils ont été contraints de revoir leurs prévisions, la hausse des prix n’en finissant pas de prendre de l’ampleur. La Fed a dû passer d’un relèvement d’un demi-point à des relèvements de trois quarts de points. Ce changement de rythme a modifié la perception de la vague inflationniste par les observateurs et installé l’idée que le combat sera plus long que prévu.

Après une certaine latence, les banques centrales tendent de rattraper leur retard dans leur lutte contre l’inflation. La Fed a ainsi relevé ses taux d’emprunt à court terme de 0 % en mars à 3,75 % au mois d’octobre, ce qui correspond au relèvement le plus agressif réalisé depuis 40 ans. La Banque centrale européenne a été encore plus longue à réagir, attendant le mois de juillet pour se lancer de la bataille. Depuis, elle a augmenté ses taux directeurs à trois reprises. Ils sont passés de -0,5/0,25 à 1,5/2,25 %, les dernières hausses étant de 0,75 point, ce qui constitue un record depuis 1999. Dans les prochains mois, les banques centrales continueront-elles à relever leurs taux de 0,75 point ou reviendront à des progressions plus faibles. Au sein des comités monétaires, les avis divergent. Les banques centrales sont appelées à prendre en compte les effets de leurs relèvements sur l’économie et sur l’ensemble de la sphère financière. Les banques centrales pourraient ralentir le rythme des hausses considérant qu’elles se rapprochent du plafond qu’elles se sont fixées. Évidemment, cela dépend du niveau du plafond qui peut être amené à évoluer en fonction de l’inflation.

La plus grande incertitude concerne la durée de ce cycle de hausse. Combien de temps les banques centrales devront-elles maintenir leurs taux à des niveaux restrictifs ? Avec une inflation supérieure à 8 % aux États-Unis et en zone euro, les taux directeurs ne sont pas encore restrictifs. Les économies réagissent faiblement aux relèvements décidés par les banques centrales. La baisse des prix de l’immobilier est faible. Certes aux États-Unis, le nombre de transactions est en forte diminution mais l’investissement des entreprises continue à augmenter. Les créations d’emploi demeurent dynamiques aux États-Unis comme en zone euro. Outre-Atlantique, il y a deux offres d’emploi pour chaque demandeur d’emploi. La pression sur les salaires reste ainsi importante. La récession qui est annoncée depuis des mois se fait attendre. Face à cette situation, Le Président de la Fed a souligné qu’il maintiendrait les taux élevés aussi longtemps que nécessaire. Les marchés commencent à intégrer que la baisse serait différée au second semestre 2023 voire à la fin de l’année prochaine.

Le pic inflationniste se rapproche-t-il pour la zone euro ?

Au mois d’octobre, la taux d’inflation a atteint 10,7 % au sein de la zone euro, un record depuis la création de la monnaie commune. Chaque mois, des experts annoncent que le pic est de plus en plus en proche, annonçant ainsi une décrue salvatrice dans le rythme de la hausse des prix. Ils ont été, depuis la fin de l’été, démentis par les faits. Pourtant, leurs analyses n’est pas sans fondement.

Contrairement aux États-Unis, la zone euro n’a pas engagé des plans de relance portant sur des milliers de milliards d’euros. Le plan européen « Next Generation » portait sur 750 milliards d’euros. L’inflation européenne est avant tout générée par l’augmentation des prix de l’énergie et des matières premières ainsi que par les chocs d’approvisionnement. Les programmes de dépenses publiques ont cherché à amortir le choc de l’inflation et non à stimuler la demandes. Au deuxième trimestre, la consommation était, en zone euro supérieure de moins de 2 % à la même période de 2019 quand l’écart atteint, aux États-Unis plus de 7 %. Les salaires augmentent plus faiblement en zone euro qu’aux États-Unis. Les signes d’une spirale salaires-prix sont limités sur le vieux continent. Les prix actuels et futurs des matières premières sur les marchés de gros ont chuté par rapport aux pics de l’été et les goulots d’étranglement affectant les biens intermédiaires comme les microprocesseurs s’atténuent.

Les espoirs d’une décrue de l’inflation pourraient néanmoins être contredits. L’onde inflationniste continue sa marche en avant. Les entreprises européennes devraient ajuster leurs prix au cours du second semestre. Les prix de l’énergie et des denrées alimentaires représentent moins d’un tiers du panier de biens et de services utilisé pour mesurer l’inflation. Les prix des services et des biens autres que l’alimentation et l’énergie ont augmenté de 6 % en rythme annualisé au cours des trois derniers mois. Bien que les prix de l’énergie puissent être à l’origine d’une partie de ce changement (les restaurants ont besoin de chaleur, par exemple), l’ampleur de l’augmentation suggère que l’inflation se propage.

Une ressaut d’inflation est par ailleurs attendu dans les prochains mois. Certains pays, comme la France, ont bloqué artificiellement les prix. À partir de la fin de l’année, certains produits bénéficiant jusqu’à maintenant d’un bouclier ou de ristourne devraient subir des hausses non négligeables. Ainsi, en France, l’électricité devrait augmenter de 15 % pour les ménages à partir du mois de janvier. En Allemagne, de nombreux ménages ont des contrats à long terme qui sont progressivement renouvelés pour refléter la hausse des prix. Les tensions sur les marchés du pétrole et du gaz perdurent comme en témoigne la remontée du baril de pétrole autour de 100 dollars au début du mois de novembre. Si le mois d’octobre a été estival, réduisant la consommation d’énergie, les prévisions à moyen terme parient sur un hiver froid et sec, ce qui signifie une augmentation des prix de l’énergie.

Si jusqu’à présent, les salaires européens ont peu augmenté, les revendications de revalorisation se multiplient. Contrairement aux États-Unis, six travailleurs sur dix ont des accords de négociation collective, qui ont tendance à durer un an ou plus, ce qui signifie qu’il faut du temps pour que les conditions économiques influencent leur salaire. En Allemagne, les syndicats du secteur public ont réclamé une augmentation de 10,5 %. Début du mois de novembre, un mouvement de grève a été lancé dans le secteur de la métallurgie et de l’électro-industrie, à l’appel du syndicat allemand IG Metall, qui demande une augmentation des salaires de 8 %. La pénurie de main d’œuvre accentue les tensions sur les salaires. La production est freinée dans de nombreux européens par l’absence de main-d’œuvre. Les sociétés de transports doivent revoir les fréquences de leurs liaisons qu’elles soient aériennes, ferroviaires ou routières faute de conducteurs ou de pilotes. Les commerces, les restaurants et les hôtels sont contraints de revoir à la baisse leurs offres de services ou leur plages d’ouverture au public. Les délais s’allongent dans le secteur du bâtiment pour la réalisation des travaux. Selon une enquête d’Eurostat, les entreprises manufacturières ont, en moyenne, plus de cinq mois de travail dans leurs carnets de commandes, contre quatre avant le covid. Le marché du travail est tendu également en raison des départs massifs à la retraite. En France, plus de 800 000 personnes liquident leurs droits à la retraite chaque année. En Allemagne et en Italie, le vieillissement de la population est encore plus rapide. Les salariés rechignent de plus en plus à accepter des travaux pénibles. La crise sanitaire a fait évoluer le regard des populations sur le travail. La productivité est en nette baisse en Europe. Ces facteurs concourent au maintien d’une forte inflation dans les prochains mois.

La survenue d’une récession violente pourrait changer la donne en atténuant les revendications salariales et en faisant plus facilement accepter par les actifs les postes de travail aujourd’hui délaissés en raison de leur pénibilité. Pour avoir des effets réels sur l’inflation, la récession devrait être assez forte et suffisamment longue pour peser sur les comportements. Ce scénario pose le problème de son acceptabilité par les populations dont la résilience a été mise à dure épreuve depuis une dizaine d’années. Leur sensibilité sur les problématiques de pouvoir d’achat, d’emploi et de conditions de vie est plus forte qu’en 2007 ou qu’en 1993, lors de deux dernières grande récessions (hors celle liée au covid de 2020).

La bataille contre le réchauffement climatique est-elle déjà perdue ?

La COP27 a donné lieu à de nombreux discours visant à inciter tous les acteurs à agir concrètement pour respecter les engagements pris lors de la COP à Paris en 2015, afin de limiter l’ampleur de la hausse de la température moyenne mondiale à 1,5°C. Ce plafonnement était jugé à l’époque élevé par plusieurs dirigeants. Le ministre des affaires étrangères des Îles Marshall avait de son côté souligné que cette hausse signifiait « l’arrêt de mort » des petits pays de faible altitude comme le sien et à la surprise générale, les grands États qui se sont réunis à Paris cette année-là, lors d’une conférence sur le climat comme celle qui débutera en Égypte la semaine prochaine, ont accepté son argument. Ils avaient alors inscrit l’objectif de limiter le réchauffement climatique à environ 1,5°C dans l’accord de Paris, dans l’optique de coordonner les efforts nationaux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

La planète est déjà 1,2°C plus chaude qu’elle ne l’était à l’époque préindustrielle. Compte tenu de l’impact durable des gaz à effet de serre déjà émis et de l’impossibilité d’arrêter les émissions du jour au lendemain, il est désormais impossible pour la Terre d’éviter une hausse de température de plus de 1,5°C. L’augmentation de la population et l’harmonisation des conditions de vie rendent le respect des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre quasi impossible. L’attrition économique est difficile à vendre aux opinions qui souhaitent défendre la planète sans pour autant restreindre leur consommation et dégrader leur niveau de vie. En l’état actuel des connaissances, la probabilité d’une augmentation des catastrophes climatiques est forte. Cet été, le Pakistan a été en grande partie inondé par la mousson inhabituellement intense ; en Floride, les destructions liées aux ouragans sont de plus en plus importantes. L’Europe a connu depuis le début de l’année 2022 un déficit élevé en pluie et plusieurs vagues de chaleur. Si de tout temps, les continents ont été frappés par des aléas climatiques à fortes conséquences ; leur répétition tend à supprimer leur caractère justement aléatoire.

En 2015, la COP de Paris a retenu l’objectif de la hausse des températures de 1,5°C sans pour autant prévoir un réel plan de bataille engageant les États. Aucun mécanisme de sanction internationale pour non-respect du traité sur le climat n’a été prévu. Les aides promises aux pays émergents et en développement n’ont pas été versées. La transition énergétique coûtera chère, plusieurs milliers de milliards d’investissements annuels durant deux décennies au minimum. La création de parcs d’éoliennes et de panneaux solaires suppose une refonte des réseaux et la réalisation d’importantes infrastructures. Des dispositifs doivent être mis en œuvre pour pallier l’intermittence du soleil et du vent. Le développement de la filière hydrogène constitue une des pistes possibles mais qui reste embryonnaire. Le saut qualitatif à réaliser pour les pays en développement est impossible sans des aides de la communauté internationale. La création auprès de la Banque mondiale d’une banque dédiée qui prêterait les sommes indispensables aux pays les plus pauvres pour réussir la transition énergétique à des conditions avantageuses  est une nécessité. Les pays riches devraient participer au financement de cette banque et garantir les prêts.

Les pays pauvres ne sont pas, pour le moment, réellement incités à se séparer des énergies fossiles d’autant plus que l’Europe multiplie les investissements pour accueillir du gaz liquéfié et ouvrir des centrales au charbon. Pourquoi réaliser des efforts auxquels les autres n’entendent pas se soumettre ? Par ailleurs, dans de nombreux pays pauvres, la question de la décarbonation passe bien après celle de l’accès à l’énergie. Les gouvernements ont pour objectif de permettre à leur population en forte augmentation de pouvoir bénéficier de l’énergie nécessaire.

L’idée d’un dépassement de 1,5°C s’impose. Il faut espérer qu’il sera le plus faible possible et de courte durée. Les pouvoirs publics sont dès à présent tenus de prendre des mesures d’adaptation. Des déplacements de population, la modification des habitats et des modes de vie, des changements de variétés de culture afin qu’elles puissent devront supporter plus de chaleur et moins d’eau, etc. seront nécessaires. Pour les pays pauvres, ces adaptations seront coûteuses. Si les États riches ne les aident pas, ils pourraient être confrontés à l’essor des réfugiés climatiques et à de nouvelles famines dans le monde. Ces dernières, grâce à la révolution agricole des années 1980/2000, ont presque totalement disparues. En 2022, 10 % de la population mondiale souffrent d’une insuffisance d’alimentation. Cette proportion qui demeure beaucoup trop élevée est néanmoins sans comparaison avec la situation qui avait cours en 1974, où près d’une personne sur deux souffrait de mal nutrition.

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D’ici 2050, les gouvernements ont également la nécessité de favoriser la recherche pour refroidir la planète. Les technologies pour aspirer le dioxyde de carbone de l’atmosphère, maintenant à leurs balbutiements, devront certainement être soutenues, tout comme la «géo-ingénierie solaire» qui bloque la lumière solaire entrante. Le réchauffement climatique sera une source de décès de plus en plus importante, tout particulièrement dans les pays pauvres. L’inaction sera coupable car elle se traduira par un accroissement de la température plus élevé. Face à cette menace climatique, à l’exception des rendez-vous de la COP, les institutions internationales demeurent relativement absentes. Le problème du climat est mondial. L’Union européenne qui s’est fermement engagée dans la décarbonation ne peut pas résoudre le problème seule. Il faudrait sans nul doute que l’Agence internationale de l’Énergie devienne celle de la transition énergétique et soit dotée de pouvoirs et de moyens importants pour infléchir le cours de l’histoire.