Le Coin des tendances du 11 février 2017
France, je t’aime moi non plus
Les Français ont toujours et un rapport complexe vis-à-vis de leur pays, partagés entre un chauvinisme exacerbé et un autodénigrement maladif. Nous avons, en règle générale, une plus mauvaise opinion de nous-même que les étrangers n’en ont de nous. Une recentre étude menée par la Kantar-Sofres confirme le pessimisme des Français qui estiment à plus de 57 % que le rôle de leur pays sur la scène mondiale est aujourd’hui qu’il y a une vingtaine d’années. En revanche, ce sentiment de déclin n’est pas unanimement partagé à l’extérieur. La perception d’un renforcement du rôle de la France reste largement majoritaire dans la plupart des autres pays (77 % au Maroc, 59 % en Inde, 55 % au Brésil et en Espagne). Si 65% des Français s’accordent néanmoins à dire que ce rôle reste important, en ligne avec le constat majoritaire établi par les autres pays (95 % des Marocains, 88 % des Polonais, 87 % des Indiens etc.), 32 % pensent le contraire, soit davantage que dans l’ensemble des autres pays testés.
Les Français regardent leur pays comme une puissance intermédiaire : 45 % la classent entre le 6e et le 9e rang des puissances mondiales, contre 29 % qui la voient dans les 5 premières et 18 % qui la voient au 10e rang ou au-delà. Dans les faits, elle se situe au 5e rang des puissances économiques (grâce à la dépréciation de la livre sterling qui a entraîné le recul du Royaume-Uni).
La population de nos partenaires classe la France, en moyenne, entre le 6e et le 9e rang mondial (51 % des Polonais, 47 % des Japonais, 45 % des Brésilien, etc.). Seuls les Maliens estiment que la France figure parmi les 5 premières puissances mondiales (65 %).
La France n’est pas perçue comme une puissance industrielle. Les étrangers considèrent que la puissance de la France repose sur la mode et la gastronomie. Peu mettent en avant notre savoir-faire dans le nucléaire, l’aérospatial ou la recherche médicale. Ainsi, 82 % des Japonais estiment que la France est leader dans le domaine de la cuisine et du vin, et 81 % dans celui de la mode, mais seulement 6 % considèrent que nous sommes présents dans l’aérospatial et 4 % dans les télécommunications.
Notre « cote d’amour » est nettement plus forte au Brésil (où 82 % disent aimer la France), en Pologne (82 %), en Inde (81 %) et au Maroc (77 %), tandis que près d’un tiers des Britanniques (36 %), des Maliens (32 %) et des Espagnols (28 %) déclarent ne pas aimer la France. 48 % des Allemands déclarent qu’ils auraient aimé vivre en France, et 47% des Espagnols, et 35% des Britanniques !
Les Français assez chauvins n’aiment guère aimer les autres pays. Ainsi, seuls 18 % déclarent aimer le Mali, 25 % l’Egypte, 30 % la Pologne, 36 % le Maroc et 39 % l’Inde. Passent la barre des 50 % l’Espagne (72 % de cote d’amour), l’Allemagne (63 %) et les États-Unis (62 %).
Quand les achats en ligne sont d’une confondante banalité
84 % des Européens âgés de 16 à 74 ans utilisaient Internet en 2016 et les deux tiers (66 %) achetaient ou commandaient des biens ou des services en ligne contre 50 % en 2007. Les consommateurs apprécient la commodité de pouvoir acheter n’importe quand et n’importe où, d’avoir accès à une gamme plus large de produits, de comparer les prix et de partager leur opinion sur les produits avec d’autres consommateurs.
Au Royaume-Uni 87 % des utilisateurs d’Internet achètent ou commandent sur Internet. Ce taux est de 82 % en Allemagne. En revanche, moins de 40% achètent en ligne en Chypre (38 %), Bulgarie (27 %) et Roumanie (18 %). La France se situe au 7e rang pour les achats sur Internet. Notre pays se situe derrière le Royaume-Uni, les pays d’Europe du Nord, le Luxembourg et l’Allemagne.
Les biens et services les plus populaires achetés en ligne au sein de l’Union étaient les vêtements et les articles de sport (61 % des acheteurs), suivis des voyages et des vacances (52 %), des articles ménagers (44 %), et de la presse (33 %).
Le commerce électronique s’est accéléré sur la période 2007-2016 parmi tous les groupes d’âge, les personnes âgées de 16 à 24 ans affichant la plus forte augmentation. Les personnes âgées de 25 à 54 ans avaient la plus forte proportion de consommateurs en ligne parmi les internautes en 2007-2016. En 2015, le groupe d’âge le plus jeune (16-24 ans) a dépassé le niveau moyen de l’Union pour atteindre presque le niveau des 25-54 ans.
Plus de huit utilisateurs d’Internet sur dix au Royaume-Uni (87 %), au Danemark (84 %) et en Allemagne (82 %) avaient acheté ou commandé des biens ou des services sur Internet au cours des 12 mois précédents. En revanche, moins de 40 % ont acheté en ligne à Chypre (38 %), en Bulgarie (27 %) et en Roumanie (18 %). Les plus fortes hausses (de plus de 10 points de pourcentage) entre 2012 et 2016 ont été enregistrées en Lituanie, en République tchèque, en Irlande, en Hongrie, en Espagne, en Italie et en Slovaquie.
Les personnes âgées de 25 à 54 ans font des achats plus fréquents: 17 % des acheteurs en ligne de ce groupe d’âge ont acheté en ligne 6 à 10 fois au cours des trois mois précédant l’enquête et 16 % l’ont fait encore plus souvent. La proportion la plus importante de personnes achetant en ligne une fois ou deux fois par an se retrouve chez les personnes âgées de 16 à 24 ans (42 % des consommateurs en ligne), suivies des personnes de 55 à 74 ans (40 %).
Près de sept « e-acheteurs » sur dix ont déclaré n’avoir rencontré aucun problème lors de l’achat ou de la commande de biens ou de services au cours des 12 mois précédents. Les problèmes rencontrés le plus souvent par les acheteurs en ligne de l’UE étaient liés à une livraison plus lente que celle qui avait été indiquée au moment de l’achat (17 %). Environ 13 % ont eu des problèmes sous forme de défaillance technique d’un site Web lors de la commande ou du paiement, 9% avaient reçu des biens ou des services incorrects ou endommagés, 5 % avaient des difficultés à trouver des informations sur les garanties et autres droits légaux.
Une grande majorité des acheteurs en ligne au cours des 12 mois précédant l’enquête ont effectué des achats en ligne auprès de vendeurs dans leur propre pays : 89 %, soit une baisse de 2 points de pourcentage par rapport à 2012. Une tendance à la hausse est observée pour les achats auprès de vendeurs dans d’autres États membres (de 25 % en 2012 à 32 % en 2016) et de vendeurs hors Union européenne (de 13 % en 2012 à 20 % en 2016).