Le Coin des Tendances du 13 février 2016
Nous sommes des centres de coût durant 49 ans…
Une étude de l’INED réalisée par Hippolyte d’Albis, Carole Bonnet, Julien Navaux, Jacques Pelletan et François-Charles Wolf souligne du fait de l’allongement de la durée des études et surtout de l’espérance de vie que nous sommes de plus longtemps un centre de coûts. Cette situation nous contraint à être très productifs durant une période très courte. Cette étude démontre, par ailleurs, que les seniors consomment, en moyenne, plus que l’ensemble de la population. Cette étude prend en compte tout à la fois la consommation privée, la consommation publique et les transferts intergénérationnels.
La consommation a progressé depuis 1979 pour toutes les catégories d’âge en phase avec la croissance économique mais cette progression n’est pas uniforme. Elle a été beaucoup plus importante pour les plus de 60 ans. Ces derniers ont accru leur consommation privée mais surtout leur consommation publique (santé, accès aux services publics…). En 1979, les adultes âgés de 60 à 79 ans avaient un niveau de consommation supérieur de 2 % à celui des 20-59 ans. En 2011, l’écart était de 17 points. Cette augmentation est imputable tout à la fois à l’évolution des pensions et à l’amélioration de la couverture sociale. Par ailleurs, la consommation des actifs a été entravée par une moindre progression des revenus. De plus, une part plus importante des revenus des actifs a été consacrée aux dépenses intergénérationnelles.
Du fait de la retraite à 60 ans décidée en 1982, de l’allongement des études (l’âge moyen de sortie de l’enseignement est de 22 ans), de l’augmentation du chômage, le poids des charges intergénérationnelles s’est concentré sur les 26/59 ans. Les jeunes coûtent plus qu’ils ne rapportent jusqu’à 26 ans contre 22 ans en 1979. Le premier âge de déficit lié à la retraite est passé de 1979 à 2011 de 61 à 59 ans. Il était même de 58 ans en 2000. Le nombre d’années de déficit (surplus des revenus de transferts sur les revenus du travail) est passé de 36 à 49 ans de 1979 à 2011.
Internet face au défi de la sécurité !
Un quart des Internautes de l’Union européenne ont été, en 2015, confrontés à au moins un problème de sécurité : virus détériorant les dispositifs, utilisation abusive de données personnelles, pertes financières, accès par des enfants à des sites web inappropriés. Ce chiffre issu d’une étude d’Eurostat n’est qu’une évaluation car de nombreux Internautes ne déposent pas plainte. En France, un tiers des internautes soulignent avoir été confrontés à un problème de sécurité. Notre pays figure parmi les pays les plus touchés en la matière. Nous devancent la Croatie (42 %), la Hongrie (39 %), le Portugal (36 %) et Malte (34 %). En revanche, parmi les États membres de l’Union les moins concernés par ces problèmes de sécurité se trouvent la République tchèque (10 %), les Pays-Bas (11 %), la Slovaquie (13 %) et l’Irlande (14 %) en 2015.
Un cinquième des Internautes européens restreindraient leurs activités sur Internet par craintes d’avoir des problèmes de sécurité. Ainsi, 19 % des Internautes européens refuseraient d’effectuer des achats en ligne, 18 % sont réticents à exécuter des opérations bancaires. La crainte du piratage fait que 13 % des internautes ne se sont pas connectés sur un dispositif mobile via un réseau sans fil dans un lieu autre que leur domicile.
Un peu plus d’1 internaute sur 5 (21 %) dans l’Union a été infecté en ligne par un virus ou une autre infection informatique entraînant une perte de données ou de temps. Parmi les États membres, la proportion d’internautes ayant été infectés par un virus était la plus élevée en Croatie (41 %),suivie de la Hongrie (36 %), du Portugal (33 %), de la France (29 %), de la Bulgarie et de Malte (28 % chacun). En revanche, moins de 10 % des internautes ont été touchés par un virus ou une infection informatique aux Pays-Bas (6 %), en République tchèque (8 %) et en Slovaquie (9 %).
Par rapport à 2010, la proportion d’internautes ayant contracté un virus ou une autre infection informatique entraînant une perte de données ou de temps a été, en 2015, plus faible dans tous les États membres, sauf en Croatie. La diminution la plus notable a été observée en Slovaquie (de 47 % en 2010 à 9 % en 2015, soit une baisse de 38 points de pourcentage), suivie de la Bulgarie (-30 pp) et de la Lettonie (-24 pp). À l’échelle de l’Union, la proportion d’internautes touchés par un virus en ligne a diminué de 10 points de pourcentage, passant de près d’un tiers (31 %) en 2010 à environ un cinquième (21 %) en 2015.
Les craintes relatives à la sécurité constituent un frein à l’achat en ligne principalement en Roumanie et en Suède… Par ailleurs, en 2015, une proportion non négligeable d’internautes se sont abstenus d’utiliser internet pour effectuer des activités spécifiques, car ils s’inquiétaient de la sécurité de ces opérations. En particulier, plus d’1 internaute sur 5 a décidé de ne pas acheter ou commander en ligne des biens ou services destinés à un usage privé en Roumanie (35 %), en Suède (34 %), au Portugal (30 %), en France (29 %), en Espagne et en Lettonie (28 % chacun), en Finlande (27 %), en Italie et à Malte (25 % chacun), en Slovénie (24 %), au Danemark (22 %) et aux Pays-Bas (21 %). À l’échelle de l’UE, les craintes en matière de sécurité ont découragé 19 % des utilisateurs d’Internet d’effectuer des achats en ligne.
Les craintes liées à la sécurité ont également dissuadé plus d’1 internaute sur 5 de recourir à des services bancaires en ligne, notamment en Allemagne (27 %) et au Portugal (26 %), mais aussi en Italie (24 %), en Espagne (23 %) et en Grèce (22 %). Dans l’ensemble de l’UE, ce fut le cas pour 18 % des internautes en 2015.
Dans l’Union, 13 % des internautes ont, en raison de craintes relatives à la sécurité, limité ou évité d’utiliser leur dispositif mobile pour accéder à internet via une connexion sans fil dans un lieu autre que leur domicile. Cela concernait une proportion significative d’internautes notamment aux Pays-Bas (22 %), en Lettonie (21 %), en Espagne (20 %) et en Italie (19 %).