Le Coin des tendances du 19 novembre 2016
En France, plus d’un enfant sur cinq en situation de précarité
Au sein de l’Union européenne, plus du quart des jeunes sont confrontés à des problèmes de pauvreté et d’exclusion. En France, 20 % des jeunes seraient concernés.
Sont considérés en situation de pauvreté ou d’exclusion, les jeunes de 0 à 17 ans qui vivent dans des ménages affectés par au moins une des trois conditions suivantes :
- pauvreté monétaire ;
- privation matérielle sévère ;
- très faible intensité de travail des parents.
Les enfants exposés au risque de pauvreté sont ceux qui vivent dans un ménage dont le revenu disponible équivalent est inférieur au seuil de risque de pauvreté, fixé à 60% du revenu disponible équivalent médian national (après transferts sociaux).
Les enfants en situation de privation matérielle grave vivent dans des ménages dont les conditions de vie sont fortement limitées par une insuffisance de moyens et qui connaissent au moins 4 des 9 cas de privation suivants, ne pouvant se permettre :
- de payer le loyer ou de rembourser le prêt hypothécaire ou des factures de consommation courante dans les délais,
- de chauffer convenablement leur foyer,
- de faire face à des dépenses imprévues,
- de consommer de la viande, du poisson ou un équivalent protéiné tous les deux jours,
- une semaine de vacances hors du domicile,
- une voiture,
- une machine à laver,
- un téléviseur couleur,
- un téléphone (y compris un téléphone portable).
Les enfants vivant dans un ménage à très faible intensité de travail sont ceux âgés de 0 à 17 ans qui vivent dans des ménages où, en moyenne, les adultes (de 18 à 59 ans, à l’exclusion des étudiants) ont travaillé moins de 20 % de leur potentiel de travail total au cours de l’année écoulée.
En retenant cette définition, en 2015, environ 25 millions d’enfants dans l’Union européenne (UE), soit 26,9 % de la population âgée de 0 à 17 ans, étaient menacés de pauvreté ou d’exclusion sociale. Depuis 2010, la proportion d’enfants menacés de pauvreté ou d’exclusion sociale dans l’UE a légèrement baissé, passant de 27,5 % en 2010 à 26,9 % en 2015. Cette baisse est imputable à l’amélioration de la situation économique au sein de l’Union. Cependant, les tendances observées parmi les États membres de l’UE sont contrastées.
C’est dans l’Europe du Sud et dans l’Europe de l’Est que le nombre d’enfants menacés de pauvreté est le plus important.
En 2015, plus d’un tiers des enfants étaient menacés de pauvreté ou d’exclusion sociale dans six États membres. Ce taux est de 46,8 % en Roumanie, de 43,7 % en Bulgarie et de 37,8 % en Grèce. C’est dans l’Europe du Nord où les taux sont les plus faibles. Il est de 14 % en Suède, de 14,9 % en Finlande ou de 15,7 % au Danemark. Il faut noter qu’il est également très faible en Slovénie (16,6 %) et en République tchèque (18,5 %).
Dans environ la moitié des États membres de l’UE, le taux de risque de pauvreté ou d’exclusion sociale a augmenté entre 2010 et 2015, les hausses les plus fortes ayant été enregistrées en Grèce (+9,1 points de pourcentage), à Chypre (+7,1 pp) et en Italie (+4,0 pp). À l’inverse, la baisse la plus marquée parmi les États membres de l’UE a été observée en Lettonie (-10,9 pp), suivie par la Bulgarie (-6,1 pp) et la Pologne (-4,2 pp).
En France, en 2015, 21, 2 % des jeunes étaient concernés par le risque de pauvreté et d’exclusion, soit 2,860 millions de personnes. En 2010, ce taux était de 22,9 %, soit près de 2,998 millions de personnes.
Dans tous les États membres de l’UE, un faible niveau d’éducation parentale contribue à accroître sensiblement le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale parmi les enfants. La proportion d’enfants exposés au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale dans l’UE diminue à mesure que le niveau d’éducation de leurs parents augmente. En 2015, près des deux tiers (65,5 %) des enfants dont les parents avaient un faible niveau d’éducation (premier cycle de l’enseignement secondaire tout au plus) étaient menacés de pauvreté dans l’UE, contre 30,3 % des enfants vivant avec des parents ayant un niveau d’éducation moyen (second cycle de l’enseignement secondaire) et 10,6 % des enfants ayant des parents avec un niveau d’éducation élevé (enseignement supérieur). En France, le risque de pauvreté est de 60 % pour les enfants dont les parents ont un faible niveau de qualification contre 7,9 % pour ceux dont les parents sont diplômés de l’enseignement supérieur.
Le décollage de l’énergie solaire
L’année 2015 illustre clairement cette évolution : pour la première fois, les sources d’énergie renouvelable ont supplanté le charbon en termes de puissance cumulée installée dans le monde. En effet, 153 gigawatts (GW) supplémentaires ont été produits — grâce aux énergies renouvelables, l’énergie solaire photovoltaïque (mini-réseaux et panneaux solaires de toiture – assurant pratiquement un tiers de ces capacités ajoutées (49 GW), selon l’Agence internationale de l’énergie.
L’an dernier, près de 500 000 panneaux ont été installés chaque jour dans le monde. Et ce chiffre est voué à grossir. Les capacités électriques mondiales produites à partir d’énergies renouvelables devraient augmenter de 42 % (soit 825 GW) d’ici 2021.
Le Maroc qui a accueilli la COP 22, avait inauguré en début d’année 2016, la première tranche d’une centrale solaire à concentration. Ce projet est financé par la Banque mondiale et des Fonds d’investissement climatiques. Cette centrale pourra à terme alimenter plus d’un million de ménages marocains.
121 États se sont associés au sein de l’Alliance solaire internationale afin de promouvoir l’énergie solaire. Un accord a été conclu en ce sens avec le Groupe de la Banque mondiale. L’objectif est de mobiliser mille milliards de dollars à l’horizon 2030 pour financer des projets et la recherche.
L’Inde dont les besoins énergétiques sont élevés entend devenir assez rapidement une puissance solaire. La Banque mondiale vient d’engager 1 milliard de dollars afin de favoriser la production d’énergie renouvelable. L’opération prévoit notamment l’installation de panneaux solaires sur les toits pour 625 millions de dollars.
Au Bangladesh, 18 millions d’habitants ont désormais accès à l’électricité grâce aux systèmes solaires domestiques installés dans le cadre d’un projet de la Banque mondiale.
En Bolivie, les familles vivant dans des zones isolées non raccordées au réseau optent pour des systèmes solaires domestiques afin de couvrir leurs besoins.
En Afrique mais aussi au sein des îles du Pacifique, de nombreux projets sont en cours de réalisation afin d’assurer un accès à l’électricité propre. En Zambie, un programme financé par la Banque Mondiale a permis d’obtenir un prix de 0,06 dollar le kilowatt – heure solaire, ce qui n’avait encore jamais été fait dans le monde ni, pour l’instant, en Afrique.
Ce développement de l’énergie solaire est facilité par la baisse des prix des panneaux solaires photovoltaïques. Leur prix a diminué de 60 % depuis 2010 ramenant le kilowattheure à un prix situé entre 0,06 et 0,08 dollar. Dans les dix prochaines années, leur coût devrait à nouveau baisser de 60 %.