Le Coin des tendances du 23 juillet 2016 – Pollution – Internet – Chine
Pollution, la France peut mieux faire
La France fait figure de modèle en matière d’émission de CO² en raison de l’importance de son parc de centrales nucléaires qui assurent 46% de ses approvisionnements en énergie primaire en 2014.
Néanmoins, le pays a tendance à vivre sur cet acquis qui n’est pas éternel en raison du vieillissement du parc nucléaire. Il apparaît, par rapport aux engagements pris, que la France est en retard sur ses objectifs de développement des énergies renouvelables. Elles représentent actuellement 14,6 % de la consommation finale brute d’énergie. L’objectif retenu par le Gouvernement pour 2020 de 23 % d’énergies renouvelables apparaît difficile à respecter.
L’OCDE souligne que la France devrait instaurer rapidement la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) prévue dans la loi de transition énergétique afin de planifier et favoriser les investissements. Le Secrétaire général de l’OCDE considère que la taxation des énergies fossiles comporte dans notre pays un trop grand nombre de dérogations. Par ailleurs, la fiscalité des carburants routiers est jugée encore trop favorable au diesel ce qui aggrave la pollution de l’air et provoque chaque année 21 000 décès en France. Il demande l’alignement de la fiscalité du diesel et de l’essence.
L’OCDE fait par ailleurs remarquer que la France est l’un des plus gros consommateurs de pesticides du monde et que la consommation tarde à se stabiliser. Ainsi, leur usage a augmenté de 29 % entre 2008 et 2014 avec des effets considérés néfastes sur la santé, l’environnement, la biodiversité et les services écosystémiques comme les pollinisateurs. Il apparaît urgent de promouvoir l’agro-écologie en renforçant les mesures d’information, de formation, de recherche et de financement pour faciliter la transition vers des modes de production durables.
L’organisation internationale s’inquiète de l’artificialisation des sols et de la fragmentation des habitats qui sont autant de menaces pour la biodiversité. Elle accueilli favorablement le projet de loi pour la reconquête de la biodiversité qui veut rationaliser la gouvernance et renforcer la prise en compte de la biodiversité dans les politiques d’aménagement. L’OCDE préconise également l’adoption et l’application du Plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques pour faire respecter les normes de protection de la santé, poursuivre la simplification des règlementations environnementales et amélioration du ciblage des inspections, favoriser la participation du public en amont de l’élaboration des plans, programmes et projets ainsi que la généralisation de l’analyse « coûts-bénéfices » systématique des investissements publics.
Quand les médias sociaux conquièrent le monde
Plus de 2,7 milliards de personnes sont aujourd’hui membres d’au moins un média social que ce soit Facebook, Linkedin ou Twitter.
Les médias sociaux représentent à l’échelle mondiale environ un tiers du temps passé en ligne, soit près de 40 % au sein de l’OCDE. Ils ont supplanté les autres formes de médias. La consultation de la presse, de la télévision passe de plus en plus par ses médias.
La consultation des médias sociaux intervient de plus en plus dès le réveil. Le réflexe de regarder, pour les connectés, leur mur et les messages sur les réseaux sociaux s’intensifie.
Au niveau commercial aussi le contact s’effectue davantage par les médias sociaux. Les hôtels et les restaurateurs se doivent désormais d’avoir une page Facebook et de gérer leurs « amis ».
Un quart des consommateurs consultent les médias sociaux avant d’acheter un bien. 12 % regardent les remarques des utilisateurs, 11 % lisent les avis sur les marques et 7 % participent à des tachats avec des représentants de celles-ci.
Les membres des réseaux sociaux se distiguent des autres en étant de gros consommateurs d’informations, de photos, de vidéos. 56 % regardent des vidéos sur Snapchat et 58 % mettent des photos sur Instagram. Près des deux tiers interviennent sur Facebook.
Près de 50 % des moins de 30 ans s’informent en recourant aux réseaux sociaux au sujet de la sortie de nouveaux produits.
Plus d’un tiers des demandes d’information via les réseaux ne sont pas traitées. Sur les hotline téléphonique, la part du non traité est de 13 %. En revanche, le taux de satisfaction est plus élévé parmi ceux utilisant le social-media pour entrer en contact avec les marques que chez ceux recourant aux hotlines.
Les Chinois, les nouveaux seigneurs d’Internet
La Chine compte aujourd’hui environ 630 millions d’internautes, qui passent, en général, 25 heures par semaine à être connectés que ce soit sur leur ordinateur ou encore sur leur téléphone. Pendant ces 25 heures, les chinois visionnent beaucoup de contenu multimédia et sont très actifs sur les réseaux sociaux. Du fait que sur une grande partie du territoire, les sites américains comme Facebook, Twiter ou Youtube font l’objet de censure, les Chinois utilisent avant tout des sites made in China.
Il convient de souligner que la Chine est le pays qui compte le plus de réseaux sociaux au monde, avec des nombres d’utilisateurs enregistrés, d’interaction et d’utilisateurs journaliers importants. Bien qu’il y ait souvent compétition, beaucoup de ces réseaux remplissent un besoin particulier qui permet, à une grande partie d’entre eux, de coexister. Le marché, beaucoup plus fragmenté qu’en Occident, se caractérisant par la domination sans partage de Facebook.
Quelques plateformes chinoises en pointe
Wechat développé par le groupe Tencent est certainement le réseau chinois le plus connu. Il compte 600 millions de membres. Il s’agit avant tout d’une application de messagerie instantanée pour téléphone portable. Elle a donné la possibilité, dès 2011, de transmettre de courts messages vocaux inférieurs à une minute ce qui constituait à l’époque une première.
Cette application constitue un réseau fermé, l’utilisateur ne peut voir que ce que les membres qu’il a dans sa liste de contacts postent et vice-versa.
Wechat est depuis sa création devenu une plateforme multi-usage en agrégeant des activités bancaires, d’e-commerce, de services de paiement…. Il est possible, via Wechat, de téléphoner gratuitement en ligne auprès d’une ou plusieurs personnes, d’organiser des visio-conférences, de chatter, de partager des photos, des vidéos et des liens, de savoir si nos amis également utilisateurs de l’appli sont proches de nous (grâce à des fonctions de géolocalisation), de rencontrer aléatoirement de nouvelles personnes, grâce à la fonction « shake » (qui permet une mise en relation virtuelle avec un autre utilisateur lorsqu’on secoue en même temps son téléphone portable), de partager des stickers, c’est-à-dire des images qui véhiculent des émotions (les stickers sont un peu l’équivalent de nos « émoticônes », mais leur gamme est beaucoup plus riche et travaillée) et de payer en ligne des services aussi divers qu’une place de ciné ou une voiture !
L’utilisateur type de WeChat est donc un Chinois même si l’internationalisation de l’appli est en cours. Il est de sexe masculin, âgé de 18 à 35 ans et employé d’une entreprise privée. Il est très actif sur l’appli qu’il utilise plus de 10 fois par jour. Il est à noter que cette appli se développe en Afrique assez rapidement.
Les marques occidentales sont de plus en plus présentes sur Wechat. Elles y partagent de l’information et organisent des concours, les Chinois aimant particulièrement la logique des jeux.
Sina Weibo
Sina Weibo est un mélange de Twitter et Facebook. Lancé en Chine en 2009, ce réseau de micro-blogging utilise des codes proches de ceux utilisés sur Twitter, à savoir des messages de 140 caractères chinois et l’interpellation des utilisateurs via le @.
Les internautes y partagent des actus, des photos, des vidéos, et peuvent exprimer ce qu’ils ressentent par des émoticônes, le tout de façon publique. Ils peuvent également « liker » les infos des autres utilisateurs et interagir avec eux, suivre des stars ou des marques.
Pour les chinois, ce réseau social est aussi un moyen de se tenir informé des sujets sensibles, censurés par ailleurs dans la presse locale. En effet, il comporte un nombre d’utilisateurs très important, ce qui rend difficile le contrôle exercé par les autorités. Les utilisateurs sont, avant tout, des jeunes de moins de 30 ans (70 %), diplômés, situés dans les grandes villes de Chine (Pékin, Shangaï, Canton…). Les marques sont également présentes sur cette application qui semble néanmoins en légère perte de vitesse.
Tencent Weibo
Tencent Weibo est un site concurrent de Sina Weibo lancé, en 2010, par le groupe Tencent. Lancé en avril 2010 par le groupe Tencent, Comme pour Twitter et Sina Weibo, les messages qui y sont publiés sont limités à 140 caractères.
À la différence de Sina Weibo, les utilisateurs proviennent de régions moins industrielles et développées. Le profil st plus rurale, moins riche et moins éduqué. Les entreprises sont moins présentes sur Tencent Weibo car le pouvoir d’achat des utilisateurs est moins important même s’il offre l’avantage d’être traduit en anglais.
Youku Tudou
Youku Tudou possède les mêmes fonctionnalités que le site Youtube. Il s’agit d’un site d’hébergement de vidéos en ligne. Cette plateforme est de loin la première en Chine pour le partage des vidéos.
Par rapport à Youtube, il faut souligner que les vidéos les plus consultées sont professionnelles (films, feuilletons, émissions sportives…). Les vidéos amateurs y ont moins de succès. Ce sont avant tout les jeunes hommes qui consultent Youku, 80% des visiteurs ont moins de 30 ans.
Les marques sont assez présentes sur cette application. Les Chinois sont assez exigeants sur la qualité des vidéos. Par ailleurs, les marques pour pouvoir investir ce média doivent traduire en plusieurs langues les dialogues (il n’y a pas qu’une seule langue en Chine).
QQ, créé en 1999 par Tencent, est une messagerie instantanée avec une fonction vidéo sur le modèle de Skype. C’est le 2ème réseau social le plus fréquenté au monde juste derrière Facebook.
Qzone
Qzone qui se situe dans le prolongement de QQ est une plateforme de blogging avec une dimension sociale intégrée. C’est le 3ème réseau social le plus fréquenté au monde. C’est le Facebook des Chinois avec des fonctions qui rappellent Myspace.
Qzone est populaire chez les jeunes de moins de 30 ans issus des grandes villes quand QQ attire tout le monde, des particuliers et des professionnels. Les marques sont très présentes sur QQ et Qzone. Les entreprises s’inscrivent sur QQ comme sur un annuaire quand sur QZone, elles développent des blogs ou des mini-sites dédiés à un produit ou un évènement.
Meilishuo
Meilishuo, « conversation sur la beauté » en chinois, est un réseau comptant plus de 150 millions d’adhérents. Il est également développé par Tencent. Il a été très rapidement adapté au mobile. Il s’agit d’un site communautaire spécialisé dans la mode féminine. Les Chinois peuvent y trouver tout ce qui concerne les dernière tendances de la mode, les cosmétiques, les chaussures et autres accessoires.
Qyer
Le site Qyer s’est spécialisé dans le e-tourisme et se concentre sur le rassemblement de suggestions et d’informations pour les touristes en partance pour l’étranger. Depuis son ouverture en 2004, Qyer a atteint les 10 millions d’utilisateurs avec 5 millions d’utilisateurs d’applications mobile. Depuis 2015, Qyer est entrée dans le giron d’Alibaba, le principal site de e-commerce chinois qui souhaitait compléter sa division voyage qui comprend déjàTaobao Travel.
Didi dache
Didi dache est un site d’appel de taxis. La scène des applis taxi reste relativement réduite et très concentrée en Chine. Didi Dache et Kuadi Dache se partageant quasiment 100 % du marché des applications de taxis. Grâce à son partenariat avec Tencent, Didi dache est intégré au réseau phare Wechat.