26 octobre 2014

Le coin des tendances du 24 octobre

Changement d’époque pour le commerce mondial ou trou d’air

Les échanges internationaux ont joué un rôle clef dans l’expansion de l’économie mondiale de ces trois dernières décennies. Avant crise, Le commerce international progressait, en moyenne, deux fois plus vite que le PIB, preuve et symbole de l’internationalisation croissante des économies, Depuis la crise de 2008 / 2009, le commerce mondial augmente moins vite que le PIB et n’arrive pas à retrouver son rythme passé.

Ainsi, selon l’Organisation Mondiale du Commerce, le taux de croissance du commerce a été de 2,2 % en 2013. La progression des échanges de marchandises enregistrée en 2013 est ainsi inférieure à la moyenne de 5,3% enregistrée sur les 20 dernières années (1993–2013) ainsi qu’au taux moyen de 6% enregistré avant la crise (1990–2008). Depuis 2010, le taux de croissance du commerce n’a été que de 3,3%.

Il faut souligner que la valeur des exportations mondiales de marchandises a augmenté de 2,0% en 2013, pour atteindre 18 800 milliards de dollars dans un contexte de baisse des prix. La croissance des échanges de services demeure supérieure avec un taux de 5,6%. Ils représentent  4 600 milliards de dollars. La France est le quatrième exportateur de services derrière les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne. La France est un des pays qui a, en 2013, enregistré la plus forte croissance en la matière (+10 %). La Chine est le deuxième importateur de services commerciaux derrière les Etats-Unis.

Les résultats 2013 du commerce international traduisent le ralentissent de l’économie mondiale et les difficultés de la zone euro qui est le premier centre commercial mondial. Ils montrent la régionalisation croissante des échanges et le développement des échanges de services.

Toujours plus de livres mais de moins en moins d’auteurs

Jamais autant de livres n’ont été publiés mais néanmoins certaines maisons d’édition s’inquiètent de la pénurie d’auteurs. Selon la Bibliothèque de France, en 2013, 74 818 titres dont 62 425 nouveautés ont été publiés soit une hausse de 3,7% par rapport à 2012. Le nombre de titres disponibles atteint 673 500 (en hausse de 4,5%). Ce sont les départements juridique, scientifique ou économique des maisons d’édition qui sont concernés. Il est difficile d’inciter des jeunes universitaires à publier au regard du faible retour sur investissement. En outre, dans une société dominée par la vidéo et l’instantanéité, la culture de l’écrit se perd. Il est à noter que pour faire face à cette relative pénurie, le recours aux œuvres traduites est de plus en plus fréquent. L’édition suit le mouvement de l’économie. Les livres sont des produits de plus en plus mondialisés.