29 juillet 2017

Le Coin des Tendances du 29 juillet 2017

Internet et la révolution de « l’intelligence artificielle »

Environ la moitié de la population mondiale surfe sur Internet (3,4 milliards d’internautes dans le monde en 2016). Le nombre d’utilisateurs d’Internet continue de progresser à un rythme assez élevé (+10 % par an). L’Inde connaît la progression la plus rapide et se place au 2e rang après la Chine pour le nombre d’Internautes. Le taux de croissance  est supérieur à 25 % par an. En 2016, le pays a recensé 355 millions d’utilisateurs du web, soit + 28 % par rapport à 2015. En France, 74 % de la population de plus de 15 ans surfent quotidiennement sur la toile (soit plus de  38 millions).

 

L’Internet mobile prend le dessus sur les connexions via les ordinateurs. C’est le cas depuis trois ans aux États-Unis et le croisement des courbes est en train de se réaliser en Europe. Les Américains passeraient plus de trois heures sur le téléphone par jour contre deux heures sur leur PC. Un usage de plus en plus diversifié qui va de la simple navigation sur Internet aux jeux vidéo en passant par le e-commerce. Cette évolution s’inscrit dans un marché informatique un peu plus étale. Les ventes de smartphones n’ont progressé que de 3 % en 2016 contre 10 % en 2015. Les ordinateurs fixes sont en perte de vitesse. Leur usage est essentiellement professionnel.

La publicité sur Internet a gagné le match et devient de plus en plus mobile

Dans un grand nombre de pays avancés dont la France, la publicité sur Internet dépasse, en chiffre d’affaires, celle diffusée sur la télévision. Le marché se déplace désormais de plus en plus vers le mobile. Les budgets sur ce support ont augmenté de 22 % en 2016. Le mobile pourrait même dépasser au cours de l’année 2017 la télévision.

Les recettes publicitaires de Google ont augmenté de 20 % en 2016 quand celles de Facebook augmentent de 62 %. Les deux entreprises ont capté 85 % des parts du marché.

La presse écrite bénéficie de recettes publicitaires supérieures à son audience. Les titres profitent d’un positionnement statutaire pour attirer les annonceurs. Leur lectorat, plus âgé que les Internautes et donc à pouvoir d’achat plus élevé, constitue, pour le moment, leur chance.

L’explosion des jeux vidéo

De 1995 à 2016, le nombre de joueurs vidéo est passé de 100 millions à 2,6 milliards. Le secteur a bénéficié de nombreuses innovations : applications mobiles, jeux sur les réseaux sociaux, e-sport, jeux en équipe, réalités virtuelles ou augmentées. Le chiffre d’affaires de ce secteur atteint 89 milliards d’euros pour l’année 2016. 47 % des revenus sont générés en Asie contre 25 milliards en Amérique et 17 en Europe. Le rapport met en avant les principales innovations du secteur dont l’utilisation du e-learning qui permet d’adapter la difficulté du jeu en analysant le comportement des joueurs, en temps réel. L’univers du jeu envahit de multiples secteurs d’activité. Les compétences développées grâce au gaming sont ainsi transposables au monde des entreprises. Les concepteurs de produits et de services intègrent de plus en plus des concepts issus des jeux vidéo.

La Chine devient un acteur incontournable d’Internet

La Chine occupe désormais les premiers rangs pour Internet, que ce soit en matière de jeux ou de e-commerce. Le pays a développé très tôt des infrastructures de paiement mobile comme WeChat et AliPay.

En Chine, 700 millions de personnes disposent d’un mobile (+12 % en 2016). Le secteur est porté par les trois géants chinois Tencent, Alibaba et Baidu. Le temps passé sur le téléphone est en hausse de 30 % et a dépassé celui passé devant un écran télévisé. De même, le e-commerce a augmenté de 71 % en un an.

Le cloud, le streaming, l’e-santé et l’intelligence artificielle les tendances de demain

Les entreprises optent de plus en plus pour le cloud, que ce soit en matière d’usage privé ou public au détriment des data centers. Le streaming étend sa toile tant en matière de musique que de films avec l’essor de Spotify Deezer et Netflix. La mise en place de portail pour la presse avec notamment le groupe Altice (SFR) change également les modes de consommation. Les médias traditionnels sont menacés face à la montée de l’individualisation de la consommation de produits culturels. Sous l’impulsion des innovations en matière d’objets connectés, le secteur de la santé est en pleine mutation.  Aux États-Unis, 25 % des Américains possèdent un wearable (objets intelligents connectés). La progression est rapide, +16 % en moins d’un an. La tendance est également au développement des assistants numériques. Amazon avec Echo, Google avec Google Home, (commercialisé en France à partir du 3 août prochain), Apple avec Homepod, ou encore Microsoft avec Cortana, promettent de faciliter le quotidien des ménages en permettant des services de conciergerie numérique à la maison. Avec ces minitours, il sera possible de gérer ses objets connectés, de passer ses commandes de billets de train, de réserver un spectacle ou de se faire livrer ses courses. Gadgets ou révolutions, réponse dans quelques mois ou années.

 Exporter, exporter, c’est la croissance d’aujourd’hui et de demain

Le nombre d’entreprises exportatrices en France s’élève à 120 000. Elles réalisent  431 milliards d’euros de chiffres d’affaires à l’exportation. En Allemagne, 312 000 entreprises sont exportatrices pour un montant total de 1093 milliards d’euros.  L’Italie et l’Espagne disposent respectivement de 220 000 et de 157 000 entreprises exportatrices avec un volume d’affaires de 407 et de 237 milliards d’euros. La France est dans une situation comparable au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, sachant que ce pays ne compte que 17 millions d’habitants.

Si le montant moyen des exportations françaises par entreprise est de 3,6 millions d’euros, ce montant est de 4 millions aux Pays-Bas, Il est assez proche de celui des entreprises allemandes (3,5) et est supérieur à celui des entreprises britanniques. Le niveau moyen au sein de l’Union est de 2,7 millions.

La proportion de PME (définies ici comme des entreprises dont les effectifs sont compris entre 0 et 250 employés) dans les exportations est assez homogène au sein des pays de l’Union européenne. 97,3 % des entreprises exportatrices françaises sont des PME, une proportion proche de celle de l’Allemagne (97 %), du Royaume‑Uni (97,4 %), de l’Espagne (97,8 %) et de l’Italie (99 %). En valeur, 45,2 % des exportations françaises sont issues des PME, un chiffre supérieur à celui de l’Allemagne (25 %) et du Royaume‑Uni (35,5 %) mais moins élevé qu’en Espagne (47,9 %) ou en Italie (53,9 %).

Au sein de l’Union européenne, le secteur dont les exportations moyennes par pays et par entreprise sont les plus élevées est celui de la cokéfaction et raffinage (chaque entreprise exporte 231 millions d’euros en moyenne), suivi des industries pharmaceutiques (66 millions) et automobiles (52 millions). Ce sont des secteurs très concentrés et représentés par de grands groupes. En revanche, les secteurs du commerce de gros (14 246 entreprises) et du commerce de détail (5 569) sont ceux qui en comptent le plus, chaque entreprise exportant en moyenne 2 millions d’euros dans un cas et 0,4 million dans l’autre. Les secteurs de la construction (0,17 million), de l’information/communication (0,28) et de l’agriculture (0,38) sont ceux dont les exportations moyennes par entreprise sont les moins élevées.

Les variations du nombre d’entreprises exportatrices sont un indicateur assez fin de la santé de l’économie. L’accroissement de ce nombre est un facteur stabilisant pour la croissance et pour l’emploi. L’intégration dans les chaines de valeur mondiales permet aux PME d’être plus résilientes et de pouvoir surmonter les crises. L’augmentation du nombre d’entreprises qui exportent est donc tout à la fois le signe de la bonne santé de l’économie et un gage de son maintien.