Le Coin des Tendances – Royaume-Uni – Croissance – situation sociale de la France
Le sentiment de vulnérabilité en forte hausse en France
En mai 2021, selon le Crédoc, près d’un tiers (31 %) des Français déclaraient être en situation de vulnérabilité. Cette situation couvre les difficultés professionnelles, la peur de la maladie pour soi ou ses proches, le manque de relations sociales et les problèmes de déplacement. À l’été 2022, malgré la normalisation de la situation sanitaire, 41 % de la population se sent vulnérable, soit 10 points de plus en l’espace d’une année malgré le maintien d’un fort volant d’aides de la part de l’Etat.
En juillet 2022, 54 % des ménages à revenus modestes se déclarent en situation de vulnérabilité, soit 10 points de plus qu’en mai 2021. Pour les ménages aisés, les chiffres respectifs sont 27 et 25 %. En 2022, selon le Crédoc, 18 % des ménages ont été, dans l’impossibilité d’honorer le paiement de leurs charges (électricité, eau, gaz, etc.), soit + 8 points par rapport à 2021. En juillet 2022, 43 % des ménages les plus modestes ont indiqué avoir fait appel à des aides sociales afin de s’en sortir, contre 35 % en mai 2021. Plus du quart des ménages des classes moyennes a fait de même. En un an, cette proportion s’est accrue de 11 points. Les demandes des classes moyennes inférieures portent en particulier sur les ouvertures de droits (RSA, aides au logement, etc.) ou des aides financières exceptionnelles. Parmi les autres demandes d’aides figurent celles pour le règlement du loyer ou des charges. Au total, 20 % des Français ont obtenu au moins une aide de la part des pouvoirs publics ou des acteurs associatifs, contre 15 % l’année dernière.
À l’été 2022, 27 % des classes moyennes inférieures se considèrent pauvres, une proportion en hausse (+6 points depuis janvier 2021), et 26 % craignent de basculer dans la pauvreté (+5 points), ce qui les rapproche de la perception des bas revenus. Au sein des classes moyennes inférieures, le sentiment d’appartenance à la catégorie des « défavorisés » augmente de 6 points de 2021 à 2022. En juin 2022, 56 % des classes moyennes inférieures anticipent une dégradation de leurs conditions de vie dans les cinq prochaines années (contre 52 % en moyenne et 49 % chez les bas revenus).
Face à l’inflation, 65 % des Français indiquent avoir changé certains de leurs comportements au quotidien. Ce taux est de 73 % pour les ménages issus de classes moyennes inférieures. Ces derniers ont ainsi plus souvent que la moyenne réduit la température de leur logement (45 %) ou retardé le moment d’allumer le chauffage dans leur foyer (27 %). Les ménages des classes moyennes inférieures ont également réduit leurs déplacement et privilégié les transports en commun. La moitié des ménages aisés ont également changé leurs habitudes en raison de l’augmentation des prix.
Le sentiment de solitude a fortement progressé dans toute la population au cours du premier semestre 2022 : 29 % des Français se sentent seuls tous les jours ou presque. Ce taux est de 40 % pour les ménages les plus modestes, contre 20 % chez les ménages les plus aisés. Ce ratio augmente au sein de toutes les catégories sociales. Après avoir baissé en 2021 avec la fin des confinements, ce sentiment est remonté brutalement et atteint des sommets sans précédent. La crise sanitaire a fait prendre conscience du sentiment de solitude chez un certain nombre de Français. Par ailleurs, la digitalisation de la société le renforce tout comme l’éclatement des structures familiales.
Plus de 7 Français sur 10 envisagent de réduire leurs dépenses pour les fêtes de fin d’année par rapport à ce qu’ils avaient réalisé en 2021. Les dépenses en cadeaux pour les enfants seraient touchées, un tiers des ménages entend les réduire. Les Français recherchent plus que l’année dernière les promotions. Selon le Crédoc, 8 personnes sur 10 recherchent les rabais ou les promotions. 6 Français sur 10 achètent des produits de marque distributeur ou premier prix.
Les dépenses pour les repas de fête et les déplacements sont davantage préservés. 45 % des Français déclarent vouloir réduire les dépenses pour les repas de fête et 44 % leurs dépenses de déplacement. Dans deux tiers des cas, la réduction des dépenses obéit à des considérations d’ordre financier et 31 % à des considérations écologiques. Plus de six Français sur dix ont l’intention de faire plus par eux-mêmes et 45% de la population pensent acheter des cadeaux et décorations d’occasion.
Au chevet de la croissance disparue
Après un rebond mécanique en 2021 succédant à la récession liée à la crise sanitaire en 2020, la croissance des pays occidentaux retrouve son rythme faible et chaotique en vigueur depuis une dizaine d’années. Ces derniers sont rejoints par la Chine qui traverse l’une de ses périodes de croissance les plus faibles depuis le président Mao. Au cours de l’année précédant le covid-19, le PIB des économies avancées a augmenté de moins de 2 %. La productivité des pays riches qui est la source clef de l’amélioration du niveau de vie, est stagnante voire en déclin. Les prévisions officielles suggèrent que d’ici 2027, la croissance du PIB par habitant dans le pays riche médian sera inférieure à 1,5 % par an. Les pays de l’OCDE ont un rapport à la croissance de plus en plus complexe. Ils la souhaitent ardemment afin d’améliorer le pouvoir d’achat des ménages et de financer les dépenses publiques en forte hausse, mais dans le même temps, ils la rejettent. Face au déclin de la population active, à la différence des années 1950/1970, les populations sont de plus en plus opposées à l’arrivée d’immigrés. Le progrès est également vilipendé. La multiplication des contraintes réglementaires pèsent sur la création de richesses. Les thèses en faveur de la décroissance trouvent un nombre croissant d’adeptes. La croissance économique est passée de mode. Selon une enquête réalisée par Manifesto Projet et relayée par The Economist, 30 % de la population des Etats membres de l’OCDE seraient en faveur de la décroissance, soit deux fois plus que dans les années 1980.
La croissance, victime de l’inflation réglementaire
L’envie de croissance s’étiole tout comme l’esprit de réformes ; or les deux sont liés. Pour retrouver des gains de productivité et des marges de manœuvre, il est souvent nécessaire de libéraliser et de réduire les prélèvements obligatoires. Or, les gouvernements des Etats membres de l’OCDE réalisent de moins en moins de réformes structurelles, deux fois moins ces dernières années que dans les années 1980/1990. Ces réformes ont des effets sur la croissance faible car elles sont limitées et s’accompagnent de fortes compensations (étude publiée en 2020 par Alberto Alesina, économiste à l’Université de Harvard).
L’atonie de la croissance proviendrait en partie d’une surproduction réglementaire. Aux Etats-Unis, en 2021, le gouvernement a introduit 12 000 nouvelles réglementations en 2021. En France, au 25 janvier 2022 le stock net de « mots juridiques dans les textes répertoriés par Legifrance s’élève à 44,1 millions, en hausse de 93,8 % par rapport à 2002. Les contraintes urbanistiques freinent la construction de logements, ce qui induit des augmentations de prix. L’immobilier capte une part croissante de l’épargne au détriment des autres activités. Cette captation s’inscrit en outre dans un processus de diminution de la construction. Selon une étude de Knut Are Aastveit, Bruno Albuquerque et André Anundsen, trois économistes, le nombre de projets immobiliers répondant aux normes a diminué de moitié depuis le début des années 2000. Cette diminution est en phase avec la décision de raréfier le foncier constructible. Au sein de l’OCDE, la construction de logements est inférieure de 33 % du niveau de la précédente décennie.
L’arbitrage en faveur du social pèse-t-il sur la croissance ?
Ces dernières années, les gouvernements ont privilégié les dépenses sociales comme les retraites, la santé ou les aides sociales. Aux Etats-Unis, en 2018, les revenus avant impôts des 20 % des salariés étaient constitués à hauteur des deux tiers d’aides sociales contre un tiers en 1970, selon le Congressional Budget Office. En France, la progression est identique. Les dépenses de santé par habitant au sein de l’OCDE devraient augmenter de 3 % par an pour atteindre 10 % du PIB d’ici 2030, contre 9 % en 2018. La demande intérieure s’oriente de plus en plus vers des services à faible productivité (santé, services à la personne, tourisme). Le partage des revenus s’effectue de plus en plus en faveur des inactifs ce qui induit des charges accrues sur les actifs. Plusieurs études soulignent que les pays enregistrant un faible niveau d’inégalités sont performantes sur le plan de la croissance. A contrario, les Etats-Unis où des années 1980 à 2010, les inégalités se sont creusés, ont connu un taux de croissance supérieure à celle de l’Europe.
La succession de crises a conduit les gouvernements à multiplier les mesures de soutien et de protection des populations. Les effets de la crise sanitaire comme celle liée à la guerre en Ukraine ont été mutualisés à plus de 75 % au sein des pays européens grâce à l’intervention de la puissance publique. Les Etats se portent de plus en plus garants des entreprises. Ainsi, en France, l’Etat avec les banques est le payeur en dernier ressort en cas d’incapacité des entreprises à rembourser les prêts souscrits durant l’épidémie de covid (PGE). Aux Etats-Unis, le gouvernement fédéral a décidé de garantir également des volumes croissants de prêts (prêts étudiants, prêts entreprises, prêts aux collectivités locales). L’Etat garantirait ainsi un passif d’une valeur supérieure à six fois le PIB américain. L’Allemagne, qui était classée parmi les Etats les plus vertueux, a décidé d’allouer des crédits pour compenser la hausse des prix à hauteur de 7 % du PIB.
Le vieillissement, un facteur important pour expliquer le déclin de la croissance
Le vieillissement des populations se traduit par une stagnation et une diminution de la population active, par une diffusion plus lente du progrès technique et par un partage de la création de la richesse en faveur des inactifs. La demande est en outre orientée vers les services domestiques qui génèrent peu o pas de gains de productivité. L’état d’esprit des gouvernements et des populations contre la croissance n’est pas sans lien avec le vieillissement de ces dernières. Elles entendent avant tout conserver leur niveau de vie et ne pas subir des changements qui pourraient le remettre en cause. Les mesures qui sont censées générer des avantages à moyen et long terme ne leur apparaissent pas opportunes car elles n’en sont pas les bénéficiaires immédiats. Les préoccupations de court terme ont tendance à l’emporter. Les gouvernements sont par ailleurs tétanisés face à la réédition d’une crise financière. La progression sans précédent en période de paix de l’endettement réduit leurs marges de manœuvre. La dette privée au sein de l’OCDE a depuis l’an 2000 augmenté de 30 points de PIB, la dette publique de plus de 25 points.
Les facteurs de stagnation sont connus, en revanche, les moyens de surmonter les blocages et les conservatismes au sein des différents ne le sont pas. La fragmentation des sociétés rend toute réforme difficile. Sans changement de direction, l’économie mondiale est menacée d’une réelle régression. Celle-ci est-elle inévitable et faudra-t-il attendre la disparition des baby-boomers pour passer à une nouvelle étape de l’histoire économique ? Faut-il une nouvelle crise financière permettant d’effacer tout ou partie des dettes ? Certains l’imaginent. D’autres estiment que la croissance potentielle pourrait être accrue en renforçant la concurrence, en luttant contre les situations de monopoles ou d’oligopoles, en réduisant les coûts de logement exorbitants, en réduisant les contraintes qui pèsent sur la construction, en facilitant l’accueil de migrants pour remplacer les travailleurs qui partent à la retraite, et en augmentant la formation.
Le Royaume-Uni, le pays malade de l’Europe
Le Brexit était censé redonnerdu lustre au Royaume-Uni, du moins pour ses instigateurs. Plus de six ans après le vote et deux ans après sa mise en œuvre effective, ces espoirs ont disparu. Le pays a connu une crise politique sans précédent avec trois Premiers Ministres en trois mois en 2022. L’inflation est l’une des plus élevée de l’OCDE et la récession s’annonce brutale. À la différence des Européens du continent, la population britannique n’a pas bénéficié d’une protection face aux augmentations des prix de l’énergie. Le pouvoir d’achat des ménages est en forte baisse, au point d’être inférieur à son niveau de 2008. Une succession de grèves perturbe les chemins de fer, les écoles et même les hôpitaux. Le National Health Service, qui fait l’objet d’un véritable culte Outre-Manche, rencontre des problèmes croissants. Des millions de personnes attendent d’être soignées dans les hôpitaux. L’accès aux soins devient de plus en plus complexe en raison des pénuries de médecins. La menace d’une crise immobilière se transformant en crise financière est de plus en plus pronostiquée. Les prêts hypothécaires qui sont la norme au Royaume-Uni pourrait mettre en danger de nombreux établissements financiers. De nombreux ménages peinent à rembourser leurs échéances. Les demandes auprès des banques alimentaires auraient augmenté de plus de 50 % en un an. Depuis 2016, l’investissement est en baisse et l’inflation plus élevée qu’elle ne l’ait au sein de l’Union européenne. La main-d’œuvre, qualifiée ou autre, est rare. Les agriculteurs perdent leurs récoltes faute de travailleurs. Les exportations de fromages britanniques ont chuté car, dans toute la Grande-Bretagne, les formalités administratives induites par le Brexit conduisent certaines entreprises à abandonner les marchés européens. En 1975, lors du précédent référendum, la population avait majoritairement l’Europe symbole de croissance et de dynamisme. En 2016, une majorité a opté pour le repli tout en espérant gagner en prestige international. Quatre ans plus tard, le pays apparaît marginalisé sur la scène internationale. Contrairement aux espoirs des partisans du Brexit, l’Union européenne n’a pas explosé après le départ du Royaume-Uni. La question de l’immigration comme celle du pouvoir d’achat n’ont pas été réglées par enchantement avec la sortie de l’Union.
Le Brexit, une crise institutionnelle
Jusqu’au Brexit, le Royaume-Uni se caractérisait par son flegme, pas la modération de ses débats politique et par l’esprit de consensus. Si des tentations révolutionnaires avaient vu le jours au début du XIXe siècle et fascistes dans les années 1930, elles furent rapidement circonscrites. La dernière grande crise institutionnelle remontait au du 10 décembre 1936, le jour où Edward VIII annonça son abdication à la radio. Le Brexit a créé une véritable rupture au sein de la vie politique britannique. Le mensonge est devenu alors une arme de combat politique, ce qui n’était pas le cas auparavant. Boris Johnson a promis monts et merveilles avec le départ de l’Union européenne, accusé de piller le Royaume-Uni de ses richesses. Les tenants du départ du Royaume-Uni de l’Union voulaient solder la période Tony Blair/David Cameron sans pour autant vouloir le gérer. La succession rapide de Premiers Ministres ressemble aux crises gouvernementales de la IVe République incapable de mettre un terme à la décolonisation.
Le vote contre l’Europe est également la conséquence de l’absence de réformes institutionnelles et de vision stratégique de la part des gouvernements qui se sont succédé depuis une quarantaine d’années. Le statuquo a été privilégié que ce soit par rapport à l’euro ou en matière de décentralisation. Le gouvernement de Tony Blair n’a pas eu le courage d’avancer sur le dossier de l’intégration monétaire quand l’opinion semblait favorable, ni intégré la montée en puissance des mouvements nationalistes en Ecosse ou en Irlande du Nord. Une majorité de la population pense actuellement qu’à moyen terme, le Royaume-Uni disparaîtra.
Le Brexit, un héritage de la Seconde Guerre mondiale
Le rejet de la Commission de Bruxelles par les Britanniques vient de loin. Margaret Thatcher a initié le mouvement dès les années 1980 en dénigrant en permanence Bruxelles. En jouant sa réélection sur la tenue d’un référendum, David Cameron a décidé de faire de l’Europe la variable d’ajustement électoral. Le sentiment de déclin qui parcourt une grande partie de la société britannique a donné aux populistes les arguments pour la sortie de l’Union. Plus de 40 % des parents estiment que leurs enfants ont moins de chance de vivre correctement qu’eux quand ce taux était inférieur à 20 % dans les années 1970. Au-delà des aspects sociaux, le Royaume-Uni n’en finit pas de solder la fin de la Seconde Guerre mondiale. Considérant à juste titre, qu’il est le premier des gagnants en ayant été du début jusqu’à la fin le pays qui a résisté et vaincu Hitler, il ne supporte pas de ne pas être considéré comme une grande puissance à l’égal des Etats-Unis. Être associé à des pays vaincus et de poids bien inférieur au sein de l’Union générait un sentiment d’amertume. L’axe franco-allemand était perçu comme une incongruité outre-manche. Pour l’auteur irlandais Fintan O’Toole, « l’Angleterre ne s’est jamais remise de gagner la guerre ». Selon lui, le Brexit était « le dernier combat de l’Angleterre impériale » à la nuance près que ce pays n’avait pas eu beaucoup d’états d’âme pour abandonner son Empire. Le livre « The Strange Survival of Liberal Britain », Vernon Bogdanor du King’s College de Londres cite une enquête menée auprès des Britanniques en 1951, au moment de la fin de l’empire. La moitié des répondants n’ont pas pu nommer une seule colonie. Pour les Anglais, la page était tournée. En revanche, la victoire de 1945 constitue un marqueur fort de l’histoire contemporaine anglaise.
La démocratie britannique en absence de renouvellement
La démocratie britannique est bloquée par son élitisme. Contrairement aux Etats du continent, le renouvellement de la classe politique est lent. Celle-ci est dominée par quelques écoles comme Eton, Oxford ou Cambridge. Le système éducatif britannique est le plus inégalitaire d’Europe, la mixité sociale en étant absente. Dans les écoles ouvertes à toutes et tous, le niveau de l’éducation est en forte baisse. Un quart des enfants de 11 ans est incapable de lire correctement. Avec la France, le Royaume-Uni est le pays ou la proportion de jeunes de moins de 25 ans sans emploi, sans formation est la plus élevée au sein de l’OCDE.
La fin de l’illusion de la spécialisation financière
Les responsables du Royaume-Uni ont réussi à masquer les faiblesses de l’économie par la croissance de la place financière. Le krach financier de 2008 a mis un terme à ce processus. La sortie de l’Union n’a pas permis à la City de conserver son rôle de place offshore de l’euro. La valorisation du marché actions est désormais inférieur à celle de Paris. Le pays paie l’étroitesse de son secteur productif. Il est le plus désindustrialisé d’Europe, devant la France. S’il créait un grand nombre d’emplois, c’était au profit des travailleurs immigrés qui occupent une part croissante des postes en bas et en haut de l’échelle. La part des Britanniques vivant des prestations sociales n’a guère diminué depuis une trentaine d’années. Le pouvoir d’achat en-dehors de Londres et des grandes agglomérations diminue également depuis le début des années 2000, justifiant l’idée d’un pays à deux vitesses. La rigueur thatchérienne qui a surtout pris la forme de baisses d’impôts a débouché sur une forte augmentation de la dette publique. Le déficit commercial s’est accru au fur et à mesure de la désindustrialisation, mettant en danger la livre sterling. Il impose aujourd’hui un freinage de la demande intérieure et une austérité que la population récuse.
Autrefois connu pour le slogan de Winston Churchill « I have nothing to offer but blood, toil, tears and sweat », le Royaume-Uni est en voie d’adouber celui des Punk « no future », à moins que cela ne soit celui des Rolling Stones « I can’t get no satisfaction ».