Le FMI confirme que la croissance européenne se fait la belle
A l’occasion de son Assemblée générale, le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l’économie mondiale. Le FMI a prévu une croissance de 3,3 % en 2014 en recul de 0,1 point par rapport à juillet. Ce taux reste assez correct mais cache d’importantes variations entre les différentes zones économiques. Ainsi, le FMI a corrigé, à la hausse, le taux de croissance des Etats-Unis de 0,5 point. En revanche, il a revu à la baisse, celui de la zone euro (-0,5 point) et surtout celui du Japon (-0,7 point). Le taux de croissance du Japon serait donc de 0,9 % cette année et de 0,8 % en 2015. Sans surprise, le FMI a également abaissé les taux de croissance de la Russe et du Brésil. Ces deux pays, pour des raisons différentes, traversent une passe difficile. Pour la France, l’organisation internationale a retenu 0,4 % en 2014 et 1 % en 2015. Le chef économiste du FMI, Olivier Blanchard, s’est montré assez pessimiste vis-à- vis de la zone euro indiquant que la BCE devait se tenir prête à acheter des titres publics en cas de signes supplémentaires de déflation.
Le Fonds a également mentionné que l’Allemagne pouvait financer des investissements de modernisation afin de soutenir l’activité européenne. Le FMI juge qu’il serait nécessaire de soutenir la demande de certains pays de la zone euro en favorisant la réalisation d’investissements publics. Compte tenu des faibles taux d’intérêt, le financement de ces investissement ne devrait pas aboutir à alourdir trop fortement l’endettement.