Le Royaume-Uni continue sur sa lancée
Le Royaume-Uni confirme résultats après résultats et indices après indices que la croissance est de retour. Les enquêtes (PMI, CBI) soulignent que l’activité du Royaume-Uni devrait rester soutenue dans les prochains mois. Elle est portée par le dynamisme des dépenses des ménages qui ont contribué à hauteur de 0,5 point à la croissance du PIB au premier trimestre. L’investissement qui demeurait, jusqu’à maintenant, le point noir de l’économie devrait progresser dans les prochaines semaines. Dans ces conditions, la croissance pourrait dépasser 3,4% cette année, soit la plus forte croissance enregistrée depuis 2007, croissance sans comparaison avec celle de la France qui devrait n’être que de 0,7 % en 2014.
Face à l’accélération de la croissance, la Banque d’Angleterre (BoE) devrait réorienter sa politique monétaire à la fin de l’année. La Livre Sterling pourrait donc continuer de s’apprécier avec néanmoins trois interrogations sur ce sujet :
• Le retour de l’inflation pourrait peser sur la valeur de la monnaie ;
• La persistance d’un déficit commercial important pourrait également à terme conduire à une dépréciation ;
• Les incertitudes politiques l’Ecosse et la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne pourraient fragiliser l’économie et la monnaie.
L’immobilier constitue également une menace pour l’économie britannique. Si les prix de l’immobilier n’ont pas encore atteint les niveaux d’avant la crise, ils connaissent une forte hausse. Sur 18 mois, la progression est de 16 % en nominal. L’évolution des prix génère une forte augmentation de l’endettement des ménages, endettement composé à près de 80 % de prêts hypothécaires qui représentent plus de 140 % du revenu disponible brut des ménages au premier 2014. Il y a un risque de bulle qui en cas d’éclatement pourrait provoquer de nouveaux soubresauts financiers.