Le tableau financier de la semaine

Le tableau financier de la semaine

Les bourses, après l’euphorie, le retour aux fondamentaux ?

Les bourses d’Europe continentale avaient beaucoup progressé avant et après les décisions de la BCE. Un retour à la normal était prévisible. La publication de résultats économiques en demi-teinte dans plusieurs pays dont les Etats-Unis a mis un terme au processus de hausse. Les investisseurs ont, en outre, voulu engranger quelques bénéfices en ce début d’année.

Malgré ce petit accès de faiblesse, la bourse de Paris a connu un beau mois de janvier avec un CAC 40 en hausse de 7,76 %. C’est le meilleur mois de janvier depuis le krach de la bulle Internet. Il faut, en effet, remonter à 1999 pour retrouver une hausse plus importante. C’est aussi la plus forte progression enregistrée sur un mois depuis le mois d’octobre 2011 (+ 8,75 %). Ce beau résultat a été obtenu avec un volume d’échanges moyen supérieur de 30 % à celui enregistré sur l’ensemble de l’exercice 2014.

Les autres places européennes ont également connu un beau mois de janvier à l’image du Dax allemand qui a progressé de 7,73 %. L’indice belge a gagné 6,49 % quand celui des Pays-Bas a augmenté de 5,50 %. En revanche, l’indice de la bourse espagnole est en recul et le Footsie britannique toujours handicapé par les valeurs pétrolières n’a augmenté que de 2,79 %. Le Dow Jones a, de son côté, perdu près de 5 %, la publication des résultats des entreprises n’y étant pas pour rien.

L’or noir reprend quelques couleurs  

Après de semaines de chute libre, le baril se stabilise autour des 50 dollars. Le baril de Brent a même terminé la semaine à 52 dollars. Cette stabilisation n’empêche pas le pétrole d’avoir baissé sur l’ensemble du mois de janvier de 9,70 % et cela pour le septième mois consécutif.

L’arrêt de la chute de l’or noir s’explique par la recrudescence des violences en Irak et l’arrêt de plusieurs plateformes de forage aux Etats-Unis. Par ailleurs, des voix se sont élevées en Arabie Saoudite et aux Emirats Arabes Unis en faveur d’une stabilisation des cours en ayant recours le cas échéant à des réductions de production. Le nouveau Roi d’Arabie saoudite, le Roi Salman qui succède au Roi Abdallah, entend faire quelques gestes d’apaisement à l’égard de ses alliés. Il y a une volonté manifeste de la part des dirigeants de l’Arabie Saoudite ou des Emirats Arabes Unis de ne pas trop indisposer les Etats membres de l’OPEP ayant besoin économiquement et financièrement d’un pétrole cher (Algérie, Venezuela, Nigéria…).

L’euro, touché mais pas coulé par la Grèce

L’euro a touché un point bas le lundi 26 janvier dernier après la victoire du Syriza en Grèce et les premières annonces du nouveau Gouvernement. Il s’est alors échangé contre 1,1097 dollar. La chute a été forte mais brève. Il a vite rebondi à 1,13 dollar. Ce retournement s’explique par les résultats décevants des Etats-Unis et surtout par les annonces de la FED qui ont confirmé que la hausse des taux américains n’interviendra pas dans les prochains mois. Néanmoins, la tendance pour l’euro reste baissière et les âpres négociations avec la Grèce devraient contribuer à son effritement.