28 juin 2014

Les Etats-Unis, le doute reprend des forces

Après la contraction du PIB au premier trimestre de 2,9 %, soit le recul le plus important jamais enregistré depuis 1976, tout le monde espère une nette reprise pour le deuxième trimestre. Les économistes tablaient initialement sur un taux de croissance de 3 à 4 %. Si la reprise de l’immobilier après l’hiver se confirme, en revanche, la consommation patine. La consommation aux Etats-Unis qui représente près de 70 % du PIB n’a connu qu’une hausse de 0,2 % au mois de mai contre une hausse de 0,4 % attendue par le consensus. Ce résultat décevant fait suite à la baisse de 0,1% du mois d’avril. Cette stagnation de la consommation intervient malgré la bonne tenue du marché de l’emploi. Dans les faits, l’économie américaine pâtit de la dégradation du pouvoir d’achat occasionné par la baisse tendancielle des salaires et par un taux d’emploi qui demeure faible. De nombreux actifs restent hors du marché du travail sans être comptabilisé parmi les chômeurs. Par ailleurs, la réduction des dépenses publiques se fait sentir en termes de redistribution ce qui ne peut que freiner la croissance et la consommation. Pour le deuxième trimestre, le taux de croissance devrait se situer autour de 2,8 %. Pour l’ensemble de l’année, un taux de croissance entre 1,8 à 2 % est désormais attendu loin de l’objectif de 2,8 %.