Les projets de loi de finances pour 2015
Le Gouvernement a présenté les projets de loi de finances et de financement de la Sécurité Sociale pour 2015
Compte tenu des annonces estivales, la présentation des deux projets de loi ne comportait pas de réelles surprises à l’exception des règles de calcul de la CSG pour les retraités.
Le Gouvernement a retenu un taux de croissance de 1 % en 2015 ce qui apparaît pour de nombreux experts comme excessivement optimiste. Afficher un taux de croissance élevé gonfle les recettes et diminue les dépenses. Cela augmente le PIB et réduit d’autant le montant du déficit en valeur relative. Dans le même esprit, le Gouvernement table sur un taux d’inflation de 0,9 % l’année prochaine contre 0,4 % en 2014.
Le Gouvernement a, par ailleurs, confirmé la réalisation de 50 milliards d’euros d’économies avec 21 milliards rien qu’en 2015.
Le poids des dépenses publiques devrait passer de 56,5 % du PIB en 2014 à 54,5 % en 2017. Le taux des prélèvements obligatoires diminuerait de 0,1 point par an de 2014 à 2017. Il passerait ainsi de 44,7 % en 2014 à 44,4 % en 2017. Le déficit public serait ramené de 4,4 % du PIB à 4,3 % de 2014 à 2015. Le Gouvernement a prévu qu’en 2017, il atteindrait 2,8 % du PIB. Le solde public devrait diminuer de 0,1 point en 2015, de 0,5 point en 2016 et de 1 point en 2017. Cette séquence apparaît difficilement réalisable surtout quand on le croise avec le calendrier électoral.
La dette publique atteindra son point haut en 2016 avec un taux de 98 % avant de redescendre à 97,3 % en 2017 sachant qu’elle passera de 95,3 à 97,2 % de 2014 à 2015.
L’Etat devra réaliser, l’année prochaine, 7,7 milliards d’euros d’économies, les collectivités locales 3,7 et la protection sociale 9,6.
Le déficit du régime général et du Fonds de Solidarité Vieillesse devrait atteindre 13,4 milliards d’euros en 2015 contre 15,4 milliards d’euros en 2014 et en 2013. L’assurance-maladie enregistrerait un déficit de 6,9 milliards d’euros et l’assurance-vieillesse de 1,5 milliards d’euros.