Quand l’Afrique s’éveille…
La croissance de l’Afrique sub-saharienne a, selon la Banque Mondiale, atteint 4,5 % en 2014 contre 4,2 %, en 2013. Pour cette année, le PIB pourrait s’accroître de 4,6 % / 4,9 %. La croissance est portée par l’augmentation des investissements et cela malgré le recul des flux en provenance de l’étranger. L’augmentation de la production agricole ainsi que des prix agricoles soutient l’activité tout comme le développement des services. La baisse des cours de l’énergie et des matières premières pénalise les pays producteurs mais sans pour autant mettre en danger la croissance. Ainsi, selon les dernières projections du FMI (janvier 2015), le taux de croissance du Nigéria serait de 4,8 % cette année et de 5,2 % l’année prochaine. Ce pays tire profit de la diversification de ses activités ; les services représentent désormais plus de 50 % du PIB. L’Afrique du Sud connaît une situation un peu plus délicate avec une forte inflation et des relations sociales toujours complexes. Son taux de croissance ne devrait pas dépasser 2,1 % en 2015 et 2,5 % en 2016.
Les craintes liées à l’épidémie d’Ebola diminuent. Les conséquences économiques seraient moins importantes que prévues grâce à la mobilisation internationale. Les échanges dans les pays atteints Guinée, Sierra Léone Libéria, sont touchés avec une perte évaluée pour 2015 à plus de 500 millions de dollars. En cas de multiplication des foyers infectieux, le coût pour l’Afrique sub-saharienne pourrait en revanche exploser pour atteindre plus de 6 milliards de dollars.