Royaume-Uni, le renouveau agricole
Le Royaume-Uni au nom de la théorie des avantages comparatifs a été un des premiers pays à délaisser son agriculture, au 19ème siècle, afin de se spécialiser sur la production de biens industriels qu’il a délaissée par la suite en privilégiant la finance.
Le faible rôle de l’agriculture Outre-Manche a eu pour conséquence le fameux « I want my money back » de Margaret Thatcher. Mais ces temps sont peut-être révolus. Selon les derniers chiffres de l’Institut des exportations britanniques, les exportations agro-alimentaires sont en forte hausse. Ainsi, elles se sont élevées, en 2014, à 25 milliards d’euros. Les entreprises britanniques ont exporté dans 86 pays leurs fromages dont 22 000 tonnes en France, ce qui reste une goutte d’eau au regard de la production nationale, 1,9 million de tonnes. Néanmoins, les exportations vers la France ont augmenté de 25 % en quatre ans. De même et cela est encore plus étonnant, les exportations de vins anglais vers la France ont atteint, en 2014, 63 millions d’euros. Les exportations viticoles de la perfide Albion génèrent plus de 100 millions d’euros de recettes. Pour la France, le gain est de près de 8 milliards d’euros. Le Royaume-Uni a réussi à vendre du chocolat aux Suisses et du thé au Chinois. Pour autant, notre voisin n’est pas en train de devenir une puissance agricole. Il mène avant tout une campagne de communication pour faire connaître le savoir-faire de son industrie agro-alimentaire et pour inciter à consommer « made in Great-Britain ».