Russie, à quand le dégel ?
La baisse du pétrole et la chute du rouble qui s’est accompagnée d’un fort relèvement des taux d’intérêt pèsent sur le PIB russe. En variation annuelle, le recul serait de 1,5 % au mois de janvier. Les autorités russes anticipent une contraction de 3 % du PIB sur l’ensemble de l’année. Les Russes doivent faire face à une augmentation du prix des produits importés en raison de la chute du rouble et de l’embargo qui renchérit le coût en particulier des produits agricoles. Les banques souffrent de la raréfaction du dollar ce qui réduit les échanges avec l’extérieur. Compte tenu des réserves financières accumulées ces dernières années, les autorités russes peuvent supporter une année blanche en termes de croissance. En revanche, les embargos freinent la mise en œuvre du plan de modernisation qui avait été lancé. Par ailleurs, avec les Jeux Olympiques de 2020, la Russie a besoin de réaliser plusieurs grandes infrastructures, en particulier le train rapide entre Moscou et Saint Pétersbourg, la mise aux normes des réseaux électriques. Russie et Europe ont besoin de trouver un accord du moins sur un point de vue économique. La crise ukrainienne a fait perdre entre 0,4 à 0,6 point de croissance à l’Union par le jeu des embargos croisés et du ralentissement des relations financières et commerciales.