Zone euro, quels espoirs pour 2015 ?
La baisse du cours du pétrole, la dépréciation de l’euro, les faibles taux d’intérêt, le plan Juncker, la fin des grands programmes d’assainissement dans plusieurs pays devraient permettre une reprise de l’activité au cours de l’année 2015.
Certes plusieurs facteurs pourront jouer à l’encontre de cette reprise. L’éventuelle remontée des taux américains pourrait, par effet de contagion, se répercuter en Europe et freiner l’investissement. La chute du prix du pétrole handicape des pays importateurs de produits européens : Russie, Iran, Venezuela, Nigéria, Algérie, Kazakhstan, mais aussi Canada et Australie. Il faut également ajouter les pays du Golfe. Néanmoins, ces pays ne sont pas des gros clients de l’Europe. La dégradation de la situation de ces Etats a coûté, en 2 ans, 0,2 point de PIB à la zone euro. Il pourrait en être différemment si les Etats-Unis étaient touchés par une baisse des cours. En effet, le secteur de la production de pétrole devra subir une forte chute de sa rentabilité. Ces dernières années, le secteur de l’énergie a été fortement créateur d’emplois et a porté l’investissement. Néanmoins, l’économie américaine devrait, en 2015, bénéficier de la baisse des coûts de l’énergie. Du fait de la faiblesse des taxes et du caractère très énergivore de la croissance américaine, toute baisse des prix a un impact important et rapide. En revanche, le ralentissement marqué de la croissance en Chine et en Amérique Latine devrait toucher l’Europe et en premier lieu l’Allemagne. Les exportations de biens d’équipement dans ces pays devraient se ralentir assez fortement.